ABUS DE CONFIANCE

Madame B est une amie de ma sœur aînée. Mariée à M. B, cadre dans une institution financière de la place. Le couple B a quatre enfants et habite une superbe villa à cocody angré. Mme B est femme au foyer. Elle s’occupe de son mari et de ses enfants mais se fait aider par des servantes et des nounous.

Madame B avait deux servantes. Adjoua a été recrutée par Mme B par le biais d’une amie qui fréquente la même église qu’elle. Adjoua est une  gentille fille que tout le monde avait adoptée chez la famille B. Elle était disponible,  et très attentionnée à l’endroit des enfants de Mme B. Elle avait fait ses preuves et prouvé par son comportement qu’elle était digne de confiance. Elle ne gardait jamais la monnaie et prenait toujours soin de garder l’argent que sa patronne oubliait souvent dans les recoins de la maison.

Parfois, quand elle trouvait une grosse somme d’argent qui appartient à sa patronne elle la lui remettait. Adjoua était bien et Mme B se disait qu’elle avait trouvé enfin la bonne personne.

La confiance s’était ainsi installée entre Mme B et sa servante qui était comme son assistante. Elle lui confiait tout, même les courses de la maisonnée. Souvent, elle lui confiait de l’argent et l’oubliait mais Adjoua prenait toujours soin de lui rendre son dû au moment où elle s’y attend le moins.

Cela faisait maintenant trois ans qu’Adjoua travaillait chez Mme B. En ces trois années de collaboration, tout allait bien jusqu’au jour où M. B a commencé à perdre de grosses sommes d’argent. La première fois que cela est arrivé, M.B venait d’effectuer un retrait de 3 000 000 de francs CFA qu’il a  rangé dans sa chambre comme d’habitude pour les dépenses quotidiennes de la maison. Le lendemain il s’aperçoit qu’il y a trois cent mille francs en moins.

Il cherche mais ne trouve pas. Il réfléchit mais rien. Il finit par se convaincre qu’il a égaré cet argent quelque part sans trop  croire. Mais il ne pouvait même pas imaginer que cela a pu se produire chez lui à la maison et donc il n’en parle pas.

Le mois suivant, après son retrait il s’aperçoit encore une fois qu’il a perdu la somme de 450 000. Il décide d’en parler à sa femme. Etonnée, elle reste sans voix car en 19 ans de mariage elle et son époux n’ont jamais été confronté à ce genre de problème.

Automatiquement, Mme B accuse la deuxième servante et la renvoie.  Mais le mois suivant il perd encore 500 OOO Francs il finit par accuser son épouse. M.B avait toutes les raisons d’accuser son épouse il partageait la chambre avec elle, il était persuadé que lui et son épouse,  étaient les seuls à avoir les clefs de leur chambre conjugale donc qui d’autre à part celle qui partage la chambre avec lui pouvait savoir qu’il avait de telles sommes d’argent ;

Cela a duré pendant 8 longs mois chaque foi il en perdait un peu plus. N’en pouvant plus M.B finit par convoquer son épouse devant sa belle-famille en la menaçant de la renvoyer chez les siens si elle continuait à lui voler son argent car il estimait qu’il lui donnait suffisamment d’argent pour qu’elle vienne lui voler de l’argent.

Mme B était désespérée elle avait perdu la confiance de son mari ; Adjoua son assistante l’aidait à trouver le voleur elle la soutenait pleurait même avec elle par compassion.

Un matin après son réveille, Mme B décide de fouiller toute sa maison. Son foyer était menacé par cette histoire de vole elle n’allait pas rester bras croisé et laisser son foyer aller à la dérive sans rien faire. Elle profite de l’absence d’Adjoua pour fouiller toute la maison mais rien. Fatigué elle s’assoupie dans un divan. Soudain, elle se dit pourquoi ne fouille-t-elle pas les affaires d’Adjoua Même si elle est convaincue de ne rien trouver, elle pourrait quand même faire une vérification de routine.

C’est ainsi qu’elle commence à fouiller la chambre d’Adjoua. Elle regarde partout sans rien trouver. En sortant de la chambre elle aperçoit un seau contenant plusieurs bricoles tels que file à tresser barrettes, des petits nœuds, qui se trouvait au pied du lit sur lequel dort Adjoua son intuition lui dit de regarder à l’intérieur du seau.

Elle renverse le contenu du seau et se mit à  regarder le contenu un par un. A la grande surprise de Mme B, elle aperçoit une clef semblable à celle de sa chambre. Au même moment Adjoua était revenue de l’école des enfants. Lorsqu’elle vit sa patronne dans sa chambre elle a paniqué. Mme B venait de comprendre qu’elle et son mari n’étaient pas les seules à avoir la clef de leur chambre conjugale et par la même occasion, elle venait de découvrir la personne qui était à  la base de toutes ses grosses sommes d’argent qui se perdaient ; dont elle était accusée de les voler par son mari.

Après l’avoir menacé de la livrer à la police si elle refuse de coopérer, Adjoua a fait ses aveux à sa patronne qui n’a pas manqué de d’enregistrer avec son téléphone portable. Sur place dans la chambre qu’elle occupait Mme B. a pu récupérer la somme de 1 125 000 sur les 1 225 000 qu’elle a volé à M. B. Personne ne sait ce qu’elle a fait avec les 100 000 F. Mme B a fait appel à la police et a livré Adjoua qui la suppliait par tous les moyens ; mais ses larmes n’ont pas suffir pour empêcher Mme B de la livrer à la police.

En fait, Adjoua s’était procuré la clef de la chambre de Mme B dont elle avait fait le double qu’elle gardait précieusement avec elle ; pour ensuite l’utiliser à chaque fois qu’elle le désirait.

Mme B se sentait trahit par l’hypocrisie de celle qu’elle considérait comme son assistante. Aujourd’hui, elle ne fait plus confiance à une servante et toutes les filles qu’elle emploie pour ses travaux ne dorment pas chez elle. Elles viennent travailler la journée et à 20 H elles rentrent chez elles.

Aujourd’hui, Adjoua est en prison M. B tellement désolé pour avoir accusé sa femme et surtout pour l’avoir menacée de la répudier ne cessait de présenter ses excuses en passant par les parents et les amis.

IMANE