Adah Almutairi, la prodige américano-saoudienne de la nanomédecine

Elle est est l’une de ces têtes pensantes qui font la fierté de non pas un, mais bien de deux pays. Américaine et Saoudienne, Adah Almutairi est un fer de lance d’une discipline d’avenir : la nanomédecine. Portrait.

Née de parents saoudiens à Portland aux Etats-Unis, Adah Almutairi devient docteur en chimie en 2008 à l’Université de Californie à Berkeley. Elle intègre l’Université de Californie à San Diego cette même année et y reste depuis lors, en tant que directrice de l’Excellence en nanomédecine.

Un laboratoire et de nouveaux traitements

Le laboratoire de Almutairi est interdisciplinaire. Il utilise et élargit les connaissances actuelles en nanotechnologie, en science des polymères et en chimie. Plus précisément, il développe de nouveaux polymères intelligents qui se dégradent en petites molécules en réponse à un acide léger, à des conditions oxydantes ou à la lumière. La formulation de ces polymères en nanoparticules et en hydrogels permet l’administration d’une grande variété de produits, des médicaments aux agents d’imagerie en passant par les molécules biologiques.

Adah Almutairi, à une conférence à l'Université de San Diego © UC San Diego
Adah Almutairi, à une conférence à l’Université de San Diego © UC San Diego

Ces recherches peuvent être utilisées pour créer des outils de recherche biomédicale, des agents de diagnostic et des formulations de médicaments qui font progresser rapidement la compréhension et le traitement de la maladie. Grâce à ses recherches, Adah Almutairi est sollicitée pour des conférences dans les plus grandes universités telles que Harvard ou encore l’Université de Changchun en Chine. Mais elle est aussi invitée dans les universités moyen-orientales du Qatar et des Emirats Arabes Unis. Elle intervient aussi à l’Université Princesse Noura Ben de Riyad en 2012.

Des récompenses prestigieuses

Adah Almutairi a reçu plusieurs récompenses prestigieuses pour son travail de recherche. Elle reçoit en 2009 le Prix du nouvel innovateur du NIH, qui récompense des chercheurs en début de carrière exceptionnellement créatifs et qui proposent des projets novateurs et à fort impact sur leur discipline. D’autres prix récompensent son travail entre 2009 et 2016. La chimiste dispose aussi à son actif d’une dizaine de brevets pour ses recherches, certifiant d’autant plus la qualité mais aussi l’indispensable utilité de son travail.

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