Affaire Tariq Ramadan : la justice rejette sa demande de mise en liberté en raison de nouveaux éléments

La demande de mise en liberté de Tariq Ramadan a été rejetée hier, mardi 25 septembre, par les juges d’instruction, en raison de nouveaux éléments rapporte le site 20 minutes. Selon des sources proches du dossier, la version du théologien suisse de 56 ans, qui niait toute relation sexuelle avec les deux plaignantes, Henda Ayari et la dénommée Christelle, est contredite par l’expertise de son téléphone et de son ordinateur remise lundi aux magistrats.

Les téléphones de l’époque, notamment celui de Christelle, la deuxième plaignante à laquelle Tariq Ramadan a été confronté lors d’une audience qui a eu lieu mardi 18 septembre, pendant huit longues heures, ont livré des échanges de SMS, précise Le Monde. Entre le 31 août et le 15 décembre 2009, l’islamologue genevois aurait ainsi envoyé 255 messages à la victime présumée qui, elle-même, en a envoyé 144. Mais ce sont ceux du 9 octobre, date du viol présumé, qui ont retenu toute l’attention des enquêteurs.

En effet, ce jour-là, Tariq Ramadan a toujours affirmé avoir eu rendez-vous avec Christelle au bar de l’hôtel afin de boire un verre avec elle. Mais le contenu relevé par l’expert en informatique laisse penser que les choses n’en sont pas restées là. “Alors, alors… tu viendras, tu es prête. Je devrai t’attendre en bas car il faut une carte pour monter dans l’ascenseur. À quelle heure ? “, lirait-on, en substance, dans l’un des SMS retranscrit par Le Monde.

Deux heures plus tard, Tariq Ramadan aurait envoyé d’autres messages de nature graveleuse, et quelques jours plus tard, il se serait excusé pour “sa violence” via un énième message. Ce dernier SMS, comme tous ceux du lendemain de l’agression, étaient déjà connus de la justice grâce à des captures de textes réalisées par la dénommée Christelle. Mais il était impossible d’en assurer la provenance, ce qui est désormais chose faite, comme on l’apprend aujourd’hui. A présent authentifiés, il n’y aurait plus de doute sur l’origine des SMS qui s’avèrent accablants pour l’intellectuel suisse.

Après le refus des juges d’instruction, un juge des libertés et de la détention doit encore se prononcer dans les trois jours sur sa nouvelle demande de remise en liberté surveillée.

oumma.com