AFFAIRE TARIQ RAMADAN /:Le Cosim dénonce la partialité dans la procédure judiciaire

Dans une déclaration faite le mercredi 28 mars dernier, le Conseil Supérieur des Imams en Côte d’Ivoire (COSIM) a dénoncé la partialité de la justice et des médias français dans l’affaire d’accusation de viol portée contre le Professeur Tariq Ramadan. C’était au siège de l’institution dans la commune de Treichville, à l’avenue 08.

Accusé de viol par deux femmes, l’islamologue suisse croupit en prison depuis le 02 février 2018, après son inculpation par le parquet. Considérant cette incarcération d’arbitraire, le COSIM a rompu le silence pour réclamer plus de justice dans le traitement. ‘‘le COSIM constate, qu’en contradiction avec les procédures similaires, dans des circonstances de faits quasi identiques, que le Professeur Tariq Ramadan est traité comme un coupable et non comme un simple inculpé qui devrait bénéficier dès lors de la présomption d’innocence’’, a dénoncé Imam Sékou Sylla à l’entame de la déclaration après avoir reconnu la gravité de l’accusation de viol aussi bien pour l’accusé que pour les accusatrices. D’où la nécessité d’une procédure impartiale, juste et équitable pour établir la vérité. Pour le Cheick Boikary et les imams de Côte d’Ivoire, Tariq ramadan est victime d’un complot organisé par certains de ses détracteurs dans le but de  nuire à sa crédibilité. ‘‘Tariq ramadan a été privé de parole sur la quasi-totalité des chaines de télévision françaises, une tribune est offerte à tous ses détracteurs pour mener contre lui une campagne ardue de dénigrement et un lynchage médiatique sans précédent et sans aucune possibilité pour le Professeur de se défendre, devenant ainsi dans l’opinion public française et internationale, le coupable jugé, condamné, et exécuté’’, déplore le chargé de communication du COSIM. Face à ces constats, l’institution imamale craint que l’islamologue ne bénéficie pas de la présomption d’innocence, une des valeurs cardinales du droit. Ce qui pourrait selon Sékou Sylla avoir pour conséquence, la tenue d’un procès non équitable. C’est pourquoi les imams en appellent au sens de responsabilité des autorités compétentes françaises à assurer au Professeur Tariq la présomption d’innocence. Un droit qui exige la préservation de son intégrité physique en lui assurant les conditions d’un suivi médical en adéquation avec son état de santé, mais aussi l’impartialité dans le traitement de toute information relative à cette affaire. Poursuivant, les imans exhortent les musulmans de Côte d’Ivoire et du monde entier, à garder leur sérénité et à prier pour le Pr. Tariq Ramadan afin qu’Allah, le Tout Capable, l’aide dans l’épreuve difficile qu’il traverse en ce moment.

Abou Soufyane