Afrique de l’Ouest : le taux de croissance de la Côte d’Ivoire parmi les plus élevés de la sous-région

Avec un taux de croissance à 7,4% en 2018, la Côte d’Ivoire a réalisé une performance parmi les plus élevées de l’union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA). Depuis quelques années, le pays poursuit sa dynamique de croissance ; plus rien ne l’arrête, au point qu’il est «envié par de nombreux pays».

«La Côte d’Ivoire est enviée par de nombreux pays». La déclaration émane du Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle celui-ci présentait l’évolution de la situation économique du pays.

Chiffres à l’appui, le Premier ministre a annoncé que «le taux de croissance de l’économie de la Côte d’Ivoire qui a été de 7,4% en 2018, est projeté pour l’année 2019 à 7,7%», contre 7,5% par le Fonds monétaire international (FMI). Des résultats qui font de cette nation la première puissance économique de l’UEMOA.

Cependant, il n’a pas manqué de souligner que « le déficit budgétaire, quant à lui, a atteint 4% par rapport au Produit intérieur brut (PIB) en 2018 ». A l’en croire, le gouvernement ivoirien s’est engagé, à réduire ce déficit à 3% pour l’année 2019 afin de se conformer à la norme communautaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

La conférence a été par ailleurs l’occasion pour le chef de gouvernement de dévoiler les ambitions de son pays, à savoir, attirer davantage d’investisseurs, réduire le taux de la pauvreté, dont le taux en 2018 était de moins de 46% pour une croissance annuelle qui, de 2012 à 2018, est passée à 8.6%.

A cela s’ajoute le vaste programme social adopté par le gouvernement en 2019, prenant en compte la mise en place de près 150 actions parmi lesquelles 12 actions phares ont été ciblées. Leur réalisation coûtera 725 milliards de francs CFA. Ces actions visent l’accès au logement, à l’eau potable, à l’énergie et à un emploi décent et stable pour les jeunes.

Le Premier ministre  a en outre annoncé que le PND (Plan national de développement) de 2012-2015 pour la réalisation d’infrastructures de transports, d’énergie, d’eau potable et de santé qui était de 11 000 milliards francs CFA est passé, en ce qui concerne le deuxième volet PND (2016-2020) en cours, à 30 000 milliards.

Concernant l’Eurobond, Coulibaly a laissé entendre que l’Etat «n’a pas d’Eurobond décidé pour cette année» et de préciser que le «pays n’a pas pris encore la décision d’aller sur l’international»

Pour rappel, l’Etat ivoirien a lancé un appel d’offres pour des prêts directs avec des banques internationales, en cours de dépouillement, pour environ 500 milliards de francs CFA. D’après Amadou Gon Coulibaly, «le solde, d’un peu plus de 900 milliards francs CFA, sera livré au niveau du marché sous-régional».

Afriquelatribune