Avec 29,4 milliards $ empruntés à la Chine en 10 ans, le fardeau de la dette des pays d’Afrique de l’Est s’est fortement alourdi

Les Etats d’Afrique de l’Est ont emprunté 29,4 milliards $ à la chine, ces 10 dernières années, pour le développement des secteurs du transport, de la communication, de la fabrication et de l’énergie.

En effet, d’après les dernières données de l’initiative de recherche Chine-Afrique (Cari) de l’Université Johns Hopkins, l’Ethiopie, elle, ayant reçu la plus grande quantité de prêts, doit 13,73 milliards $, le Kenya (9,8 milliards $), l’Ouganda (2,96 milliards $) et la Tanzanie (2,34 milliards $). Quant au Rwanda, au Soudan du Sud et au Burundi, ils doivent respectivement, 289 millions $, 182 millions $ et 99 millions $.

Dans l’optique donc d’éponger ces dettes, ces Etats consacrent environ 8% de leurs revenus au remboursement. Des actions qui constituent un fardeau pour l’économie de ces pays, puisque selon des analystes, l’impact de ces prêts n’a pas encore été mis en évidence sur leur croissance économique.

C’est dans ce canevas, que la directrice de Cari, Deborah Brautigam, explique qu’il  est toujours important de vérifier si les projets généreront suffisamment d’activités économiques pour rembourser les prêts, au lieu d’être perçus comme une simple opportunité.

De même, « le risque pour les emprunteurs africains était lié à la rentabilité des projets », a-t-elle renchéri.

Par ailleurs, il faut noter que malgré ces problèmes d’endettements, l’Afrique voit toujours la Chine comme le meilleur bailleur de fonds. Ce que certains décrient en estimant que la Chine jouait un mauvais rôle en endettant l’Afrique.

Des faits que l’envoyé spécial de la Chine en Afrique, Xu Jinghu, qualifie de mensongers en soulignant que des données montraient que le continent devait plus à des prêteurs privés qu’à la Chine.

« Il est sans fondement de rejeter sur la Chine la responsabilité des problèmes de dette de ces pays africains. Leur dette s’est construite avec le temps, même avant notre arrivée », a-t-il déclaré. Il a aussi ajouté que « nous devrions examiner les fluctuations de la situation économique internationale par rapport aux prix des minéraux, leurs principales exportations », en précisant que « c’est là que réside le problème, pas les emprunts chinois ».

Agence Ecofin