Casques blancs évacués de Syrie: le Canada prendra sa part dans l’accueil

Plusieurs centaines de Casques blancs syriens, organisation spécialisée notamment dans l’évacuation des personnes piégées sous les décombres de bâtiments détruits par l’armée syrienne ou l’aviation russe, et leur famille, ont été évacués vers Israël puis transférés en Jordanie lors d’une opération secrète. Ils vont être d’ici trois mois réinstallés dans plusieurs pays dont l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada. Pour le Canada, il fallait aider ces « héros ».

Le Canada appuie sans équivoque les Casques blancs. Ce sont les mots de la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland, qui n’a pas pris de gants pour saluer ceux qu’elle décrit comme de courageux bénévoles, qui risquent leur vie pour aider leurs compatriotes syriens visés par des violences insensées. Les liens du Canada avec les Casques blancs étaient déjà existants, puisque le gouvernement a, entre autres, fourni du financement pour leur formation d’urgence. C’est donc une nouvelle étape qui est franchie. Le pays a accepté de leur ouvrir ses portes.

Le gouvernement ne veut pas donner de chiffre officiel, mais plusieurs sources ont indiqué au média public CBC que le Canada pourrait accueillir une cinquantaine d’entre eux avec leurs familles, ce qui ferait environ 250 personnes. Mme Freeland a précisé qu’elle ressentait une responsabilité morale, profonde, envers eux.

Depuis novembre 2015, le gouvernement de Justin Trudeau a accueilli plus de 40 000 réfugiés syriens, allant même jusqu’à affréter une centaine de vols pour aller les chercher en Jordanie, au Liban et en Turquie.

RFI