COALITION POLITIQUE AU POUVOIR LES RÈGLES DE BONNE CONDUITE PAR JOHN MICHAEL


Opinion par JOHN MICHAEL


Pour la Côte d’Ivoire, de par sa composition sociologique, ethnique et religieuse, la création de groupement politique est non seulement une évidence mais elle est surtout une nécessité, pour la stabilité, la sécurité, la paix et le  développement du pays. Car la Côte d’Ivoire, est un pays multi ethnique, multi-religieux et multipartite. Henri Konan BEDIER et Alassane OUATTARA ont donc vu juste quand ils ont lancé, au bord de la scène à Paris l’idée du RHDP, en  2005. Certes la conjoncture politique nécessitait l’union des Houphouetistes, mais il y avait aussi une exigence structurelle.

C’est à juste titre donc que la majorité des Ivoiriens  et des amis de la Côte d’Ivoire ont non seulement accueilli l’idée avec enthousiasme, mais ils ont mis tous les moyens en œuvre  pour la réussite du RHDP.

Mais pourquoi aujourd’hui, malgré le succès macroéconomique des gouvernements issus de cette coalition il y a autant de  récriminations ,non seulement des militants, mais aussi des élus politiques des partis de la coalition ? Pourquoi malgré la nomination d’un éminent membre du PDCI à la vice-présidence, donc dauphin constitutionnel affiché, certaines élites du PDCI, et les journaux les plus proches du président BEDIE s’activent à faire croire que le pouvoir du PDCI ce n’est pas maintenant mais c’est en 2020 ?

Pourquoi malgré la présence de Amadou Gon, à la primature et du Président Alassane Ouattara  à la tête de l’Etat ivoirien depuis 2011, certains militants du RDR pensent qu’ils n’ont pas été bien servis au regard des sacrifices consentis depuis 1993 ? Alors que faire ?

D’abord faire un bilan de part et d’autre, sans complaisance, sans exagération et surtout sans arrogance.

Car l’arrogance empêche de reconnaître ses propres forces et ses propres faiblesses ainsi que les mérites de l’autre. Comme dans un couple, il y a des moments difficiles dans un groupement politique. Car c’est après tout un groupement d’hommes et de femmes avec leurs qualités, leurs défauts et surtout leurs intérêts personnels, ainsi que les ambitions politiques légitimes.

Au RHDP, l’urgence et la gravité de la situation politique avec son cortège de morts, n’ont pas permis de mettre en place un code de conduite clair et précis dans la gestion du pouvoir. Il n’y a même pas un mécanisme d’évaluation et de gestion des conflits intenses. Encore moins un comité de discipline. On a cru naïvement qu’en donnant des fauteuils ministériels aux uns et aux autres, des postes de Présidents d’institution,  de PCA ou de DG aurait suffi à inculquer une conscience unitaire aux militants de la coalition. Cinq choses nous semble-t-il ont manqué à la coalition:

1-Le code de conduite des élites et des militants

2-Le comité de discipline

3-Le comité commun d’évaluation et d’orientation stratégique

4-La prise en charge financière et matérielle de façon spéciale des infrastructures physiques et humaines des partis membres de la coalition.

5-L’existence d’une institution crédible qui se réunit régulièrement, ou de façon extraordinaire entre les premiers responsables des partis membres de la coalition.

L’absence de ces dispositions pratiques a fragilisé la coalition jusqu’à présent.

Est-il trop tard ? Non, en politique il n’est jamais trop tard. Alors que faire ?

Revenir tout simplement aux cinq (05) fondamentaux soulignés plus haut. Dans cette perspective voici nos propositions :

  • Le Code de conduite et la Médiation ;
  • Le comité de discipline ;
  • le comité commun d’évaluation et d’orientation stratégique ;
  • la prise en charge financière et matérielle de façon spéciale des infrastructures physiques et humaines des partis membres de la coalition ;
  • l’existence d’une institution crédible qui se réunit régulièrement ou de façon extraordinaire entre les premiers Responsables des partis membres de la coalition.