Côte d’Ivoire : ponction des salaires des agents de santé grévistes (syndicat)

Le tiers du personnel de santé en Côte d’Ivoire a été « précompté » à la suite de la grève du secteur observée du 5 au 9 novembre 2018, a dit mardi soir à APA le porte-parole de la Coordination des centrales syndicales de la santé (Coordisante), Boko Kouaho.

« On estime au tiers le personnel de santé précompté pour la grève », a indiqué Boko Kouaho au terme d’une réunion avec ses collaborateurs, affirmant que la Coordisante, faîtière regroupant 12 syndicats du secteur de la santé en Côte d’Ivoire, « prend acte » de cette ponction.

L’organisation syndicale « déplore » toutefois cette sanction au moment où elle a mis balle à terre pour poursuivre les négociations avec le gouvernement ivoirien, a-t-il ajouté, évoquant des retenues disparates sur les soldes des agents grévistes.

« Il y a eu retenue de cinq jours » d’arrêt de travail, a-t-il fait savoir, notant que des ponctions ont été « démesurées », occasionnant un prélèvement préjudiciable aux agents ayant pris part à ce mot d’ordre de grève, suivi à l’intérieur du pays.

Selon lui, le jeune médecin ne devrait pas faire l’objet d’une retenue de plus de 84.500 Fcfa, l’infirmier diplômé d’Etat, pas plus de 73.000 Fcfa, les spécialistes, pas plus de 95.000 Fcfa et le médecin de grade exceptionnel (A4), pas plus de 138.000 Fcfa.

La Coordisante avait lancé du 5 au 9 novembre 2018 un mot d’ordre de grève pour revendiquer, entre autres, une prime d’incitation, des indemnités de logement et une revalorisation indiciaire, avant de suspendre le mouvement le 11 novembre.

Samedi, ses membres ont décidé de suspendre leurs grèves jusqu’en février 2019 aux fins de « privilégier le dialogue et la finalisation des dossiers par le gouvernement ivoirien», qui a d’ailleurs qualifié cette grève d’« illégale ».

APA