Coupe du Monde 2018 : tout ce qu’il faut savoir sur l’Islande

Encore un un mois à attendre le début de la Coupe du Monde qui s’ouvre le 14 juin. Pour prendre son mal en patience, Foot Mercato vous propose de faire le tour des qualifiés pour la Russie. Aujourd’hui, nous vous présentons l’équipe d’Islande.

Pour les Français, l’Islande sonne comme un bon souvenir d’été 2016. Outre ses supporters inspirés, l’équipe de la terre de glace avait fait bonne figure en atteignant les quarts de finale alors qu’elle disputait sa première grande compétition internationale. Battue par les Bleus, elle avait tenu le nul face au Portugal, futur vainqueur, lors de la phase de poule et surtout éliminé l’Angleterre en 8e de final. L’effet de surprise est terminé mais la performance est toujours au rendez-vous puisque l’Islande s’est qualifiée pour la première Coupe du Monde de son histoire.

Grande Première pour l’Islande et un record mondial

Elle avait surpris pas mal de monde en 2016 à l’Euro mais la voici désormais qualifiée pour la Russie. La génération dorée a encore fait fort lors des qualifications. Premiers de la poule I devant la Croatie, l’Ukraine et même la Turquie, les Strákarnir okkar (Les Garçons en VO) ne se sont inclinés qu’à deux reprises (en Croatie et en Finlande). Auteurs d’un sans faute à domicile 5 victoires en 5 matches, ils ont oublié la déception de la défaite en barrages pour le Mondial 2014 et même pris leur revanche puisque ce sont les coéquipiers de Modric et Mandzukic qui les avaient éliminés.

22e nation au classement FIFA, l’Islande se rappellera longtemps du 9 octobre 2017. Dans un stade Laugardalsvöllur de Reykjavík champêtre mais bondé, Les Garçons sont venus à bout du Kosovo 2-0. Malgré une prestation inaboutie qui transpirait la peur de tout perdre, les hommes de Heimir Hallgrímsson l’emportaient grâce à leur star Gylfi Sigurdsson, buteur et passeur décisif pour Johann Guðmunds­son. Le pays en liesse effectuait le fameux clapping et battait un record mondial, en devenant la plus petite nation à se qualifier pour une Coupe du Monde devant Trinité-et-Tobago (335 000 habitants contre 1 300 000 de personnes). L’Histoire est d’ores et déjà écrite.

Objectif 8e de final

Certes, l’Islande disputera sa première Coupe du Monde mais elle y va avec l’ambition de bien figurer. Placé dans le groupe D, l’état l’insulaire devra réaliser au moins une grosse performance pour accéder au tour suivant. Le tirage au sort n’a pas été clément avec lui puisqu’il est tombé avec l’ogre argentin mais aussi le Nigéria, un habitué du Mondial et la Croatie, une vieille connaissance. Si l’Albiceleste de Lionel Messi est le grand favori de cette poule, la 2e place qualificative pour les 8es de finale reste très ouverte entre les trois dernières nations. Et puis malgré sa centaine de footballeurs professionnels seulement, l’Islande n’est plus à un exploit près depuis l’Euro.

En France, il y a deux ans, Les Garçons avaient impressionné par leur solidarité. Certes, la tactique n’avait rien de révolutionnaire avec un bloc bas, solide, et un jeu long largement privilégié mais l’équipe avait montré des valeurs collectives qui avaient suffi à battre des nations considérées comme plus fortes. Pas grand-chose n’a changé depuis, même si les derniers résultats n’ont pas vraiment de quoi rassurer. Un match nul 1-1 contre le Qatar, deux larges victoires face à l’Indonésie (6-0 puis 4-1) et surtout deux défaites cuisantes face au Mexique 3-0 et au Pérou 3-1 ont mis le doute. En plus de ses difficultés actuelles, l’Islande ne sera probablement pas bien reçue en Russie. En mars dernier, le gouvernement a annoncé un boycott diplomatique suite à la tentative de meurtre d’un ancien espion russe en Angleterre. Résultat, aucun responsable politique islandais n’ira en Russie pour assister à la Coupe du Monde.

Le joueur clé : Gylfi Sigurdsson

Si la force de l’Islande dépend avant tout de son collectif, elle comptera beaucoup sur le talent de Gylfi Sigurdsson (55 sélections, 18 buts). A 28 ans, le milieu offensif transféré il y a un an de Swansea à Everton contre 50 M€ est à l’apogée de sa carrière. Il sort d’une saison relativement intéressante avec 4 buts et 3 passes décisives en 27 matches de Premier League mais n’a plus joué depuis le 10 mars dernier et une lésion aux ligaments du genou droit. Si une rupture des ligaments était à craindre, et donc un forfait pour la Coupe du Monde, plus de peur que de mal au final car il a été absent 7 semaines. L’ancien de Tottenham recourt depuis la fin avril mais n’a toujours pas rejoué. Réputé pour sa qualité de frappe, il devra retrouver le rythme rapidement pour déposer quelques coups de pied arrêtés sur la tête de ses coéquipiers.

Le sélectionneur : Heimir Hallgrimsson

L’Islandais a pris les rênes de la sélection au lendemain de l’Euro 2016 mais il connaissait déjà cette équipe comme sa poche. Après avoir eu de bons résultats avec les équipes féminines et masculines de ÍBV Vestmannaeyja (ou IBV), le club principal des Îles Vestmann, là où il est né, il a décroché un poste d’adjoint avec la sélection en 2011, aux côtés de Lars Lagerbäck. Sous la houlette du Suédois, il parfait sa formation pour un but plus profond : devenir à son tour sélectionneur. Il est même promu en 2014 comme sélectionneur-bis avant d’être lâché seul aux commandes. Ancien joueur, Hallgrimsson (50 ans) n’est pas un coach comme les autres puisqu’il est également dentiste à mi-temps. Un métier qu’il exerce toujours.

La liste des 23 :

Gardien : Hannes Þór Halldórsson (Randers), Rúnar Alex Rúnarsson (Nordsjælland), Frederik Schram (Roskilde).

Défenseurs : Ari Freyr Skúlason (Lokeren), Hörður B. Magnússon (Bristol City), Ragnar Sigurðsson (Rostov), Kári Árnason (Aberdeen), Hólmar Örn Eyjólfsson (Levski Sofia), Sverrir Ingi Ingason (Rostov), Birkir Már Sævarsson (Valur), Samúel Kári Friðjónsson (Valerenga).

Milieux : Gylfi Þór Sigurðsson (Everton), Aron Einar Gunnarsson (Cardiff City), Emil Hallfreðsson (Udinese), Birkir Bjarnason (Aston Villa), Jóhann Berg Guðmundsson (Burnley), Ólafur Ingi Skúlason (Karabukspor), Arnór Ingvi Traustason (Malmö), Rúrik Gíslason (Sandhausen).

Attaquants : Alfreð Finnbogason (Augsburg), Björn Bergmann Sigurðarson (Rostov), Jón Daði Böðvarsson (Reading), Albert Guðmundsson (PSV).

Le programme de l’Islande dans le groupe D :

Argentine – Islande, le 16 juin à 15h sur BeIN Sport 1.

Nigeria – Islande, le 22 juin à 17h sur BeIN Sport 1.

Islande – Croatie, le 26 juin à 20h sur TF1 et BeIN Sport 1.

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