Des chercheurs développent une IA qui décrypte les pleurs des bébés

La plupart des nouveaux parents éprouvent de la frustration lorsqu’ils essaient de comprendre pourquoi leurs enfants pleurent, que ce soit à cause de la faim, de la fatigue, de besoin d’être changé ou encore s’ils sont malades…

Pour résoudre ce problème, des scientifiques de l’Université Northern Illinois et du College of New Jersey (États-Unis) ont mis au point un système d’intelligence artificielle capable de décrypter les cris des enfants. Cet outil qui pourrait être utile aux parents comme aux médecins pourrait détecter si ces cris sont normaux ou anormaux, ces derniers pouvant être la traduction d’une maladie.

Les pleurs des bébés contiennent de nombreuses informations sur leur bien-être

Bien que le cri de chaque enfant soit unique, il présente certaines caractéristiques communes comme la durée, la fréquence, l’intensité ou encore le timbre des cris.
En effet, l’équipe de chercheurs dirigée par Lichuan Liu, du département de génie électrique de l’Université de Northern Illinois, ont utilisées ces caractéristiques pour mettre au point un système capable de classer les pleurs et ils ont réussi à classer les pleurs selon chaque cause en cinq catégories : le besoin d’être changé, celui d’être nourri, le besoin d’attention, le besoin de sommeil et l’inconfort.

« Comme un langage spécial, il y a beaucoup d’informations relatives à la santé dans les différents sons de pleurs, a déclaré, dans un communiqué de presse, Lichuan Liu, auteure principale de l’étude, Les différences entre les signaux sonores véhiculent l’information. […] Pour reconnaître et exploiter cette information, nous devons extraire les caractéristiques [des signaux sonores]. »

Lichuan Liu précise que « L’objectif ultime avec cet outil, c’est que les bébés soient en meilleure santé et qu’il y a ait moins de pression sur les parents et les soignants »

Au départ, la machine a besoin de bases de données.

Mais bien sûr, de nombreuses données sont nécessaires pour alimenter la base de données de l’algorithme : « Au départ, la machine a besoin de bases de données où on lui a clairement indiqué : voici un pleur qui signifie telle chose, et voici un pleur qui signifie telle autre chose, a expliqué une experte de l’intelligence artificielle, la professeure Maude Bonenfant de l’Université du Québec à Montréal au Huffpost canadien. C’est pour ça que l’intelligence artificielle ne sera pas meilleure qu’un parent. »

AJIB.FR