FÊTE DE FIN D’ANNÉE, UNE FÊTE IMPOSÉE À TOUS

L’année 2018 tire sa révérence. Dans quelques jours, le monde entier assistera à l’arrivée triomphale d’une nouvelle année, l’an 2019. Cet événement mondial ne passe inaperçu pour aucune commu- nauté y compris les musulmans.

D’où les interrogations sur la participation des ceux-ci à cette fête qui pourtant est inter- nationale. Il est clair que les fêtes musul- manes sont connues par les musulmans. Ce sont notamment, les deux Aïds (fêtes de fin du Ramadan et fêtes de Tabaski) qui sont décrétés par Allah, le Maître et Créa- teur de l’univers. Cependant, comme on aimeledire‘‘ilyalestextesetles contextes’’. La réalité est qu’aujourd’hui nous vivons dans un monde où le calen- drier grégorien s’est imposé à tous à tous les niveaux de la vie. Qu’on le veuille ou non, ce calendrier est le seul auquel nous nous référons chaque fois que nous vou- lons nous projeter dans le futur ou rétro- pédaler dans le passé.

Ainsi entend-on chaque jour les gens dire : ‘‘ je ferai ceci en janvier, je ferai cela en février, je suis en décembre etc’’. Le mois de décembre est une passerelle pour tout Homme, mu- sulman comme non-musulman. Conven- tionnellement, après le passage de ce mois, toutes les communautés se voient dans une nouvelle année. Si utiliser le ca- lendrier grégorien n’est aucunement considéré comme renier sa foi islamique, nous disons sans risque de nous tromper que marquer une pause sur cette période, ne peut nullement être une transgression d’une loi divine. Autant, le musulman s’autorise à marquer un arrêt à l’occasion de son anniversaire, il peut aussi saisir la période de fin d’année ou autre moment

de l’année pour exprimer sa reconnais- sance au Seigneur pour avoir bénéficier d’un an de plus dans son existence terres- tre; Chose que Dieu n’accorde pas à tout le monde. Bien qu’étant une fin d’année décrétée par un autre calendrier que celui de l’Islam, ce moment doit être symbo- lique et appréhendé avec une sagesse inouïe pour tout bon musulman. Car, en cela, il doit voir une autre opportunité pour faire son mea-culpa ou un moment de reconnaissance à Allah. Dans le noble Coran, Allah dit dans le dernier verset de la sourate Adouha ‘‘ Quant au bienfait de Dieu, proclame le’’.

Conscient donc de ce privilège de voir une autre année, le mu- sulman peut exulter sans pour autant s’adonner à une quelconque célébration le conduisant à la désobéissance de Dieu. Si nous considérons que la fin d’année est le renouvellement du temps pour les Hommes, il n’en demeure pas moins pour le musulman d’autant plus que chaque jour est perçu comme une nouvelle pé- riode dans son existence, voire même une nouvelle année pour lui. Il est vrai que la fin d’année concerne tout le monde. Ce- pendant, le musulman doit avoir des ré- serves en cette période. Se retrouver entre amis autour d’un festin pour consolider les liens d’amitié, sortir en amoureux pour un couple musulman pour raviver la flamme de l’amour, ou rester chez soi tout en rendant la louange à Dieu, sont tant de actions que le musulman peut se permet- tre de mener à l’occasion de cette fin d’an- née tout en ayant à l’esprit cette parole du Saint Prophète ‘‘ Les actes ne valent que par les intentions qui les inspirent’’. Alors ! Que les débats cessent !