La CEEAC et la CEDEAO en ordre de bataille contre le terrorisme

Le sommet sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans les deux espaces communautaires en Afrique centrale et de l’Ouest, a donné naissance à la création d’un sommet conjoint entre les deux zones.

Celui-ci se tiendra de manière alternée, tous les deux ans. Car, affirme le président de la République du Togo, Faure Gnassingbe, la proximité géographique et socio-économique de ces deux régions d’Afrique, permet d’avoir des relations plus qu’étroites et d’envisager des combats communs avec plus de sérénité.

C’est pourquoi, pense-t-il, « la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, traduisent parfaitement l’urgence de mettre en œuvre une stratégie d’action commune ».

Une position partagée par le président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo Ondimba, qui a indiqué que les menaces transversales commandent d’agir ensemble. Pour ce faire, Ali Bongo souhaite que la réflexion entre la CEDEAO et la CEEAC aille plus loin, car, « en plus des questions sécuritaires, nous devons aussi examiner la gestion concertée des flux migratoires qui menacent notre développement ».

Pendant ce sommet qui a vu la participation de 26 chefs d’Etat et de gouvernement, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a souligné le rôle qu’entend jouer l’institution pour le rapprochement des peuples d’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Les efforts de l’Union africaine, d’après lui, doivent aider à une meilleure synergie inter-régionale, mobiliser un appui substantiel, promouvoir une meilleure circulation entre la CEDEAO et la CEEAC et, enfin, à mener un plaidoyer plus soutenu pour avoir davantage de financements. Car, souligne-t-il, « le terrorisme, les rébellions armées et les trafics en tout genre sont une source de profondes préoccupations ». Ceux-ci trouvent leur terreau dans les facteurs du changement climatique, l’absence d’opportunités pour la jeunesse et les défis liés à la gouvernance.

Le Tchad accueillera la prochaine rencontre entre les deux communautés en 2020.

Agence Ecofin