Le groupe ‘‘MON VOILE MA LIBErTE’’ sensibilise sur le cancer du sein

Le samedi 27 Octobre 2018 a été coloré en rose par le groupe MON VOILE, MA LIBERTE lors de la journée commémorant le mois d’Octobre dénommé ‘‘ Octobre rose’’ dédiée au cancer du sein. Cette célébration s’est faite autour de conférence, de témoignage et d’une séance de dépistage en collaboration avec l’AIBEF (Association Ivoirienne pour Le Bien-être Familial). C’était à la mosquée Salam du plateau.

Chaque année, c’est près de 1,38 million de nouveaux cas et 458 000 décès dus au cancer du sein selon IARC globocan en 2008. Tous les ans, le mois d’octobre est, dans les pays du monde entier, consacré à la sensibilisation sur le cancer du sein, de sorte à attirer l’attention sur la maladie. C’est dans cette logique que le groupe MON VOILE, MA LIBERTE a organisé cette rencontre, afin de favoriser la prise de conscience, d’accroître le soutien apporté au dépistage précoce et au traitement, a exposé la présidente du comité d’organisation lors de son intervention. Et c’est tous vêtu de voiles roses que les membres dudit groupe, ont pris d’assaut la salle polyvalente de la mosquée du Plateau. Avec pour seul, objectif, de s’informer sur le cancer du sein. Pour répondre à leur besoin, une conférence a été à l’ordre du jour sur le sujet, avec comme conférencière Ballo Aïcha, médecin en spécialisation sur le cancer. Au cours de son intervention, elle n’a pas manqué de faire savoir que le cancer du sein résulte d’un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment le plus souvent une masse appelée tumeur. Et Les cancers du sein se développent à partir de cellules de la glande mammaire. Selon la conférencière, Il n’y a pas une cause unique ni un seul déclencheur du cancer du sein, il existe plutôt des facteurs de risque tels que le fait d’être une femme. En plus de ce facteur, il y’a également celui lié à l’héré- dité, à l’âge, aux conditions hormonales et aux modes de vie. Comme la plupart des maladies, le docteur souligne que ‘‘lorsque le cancer du sein est dépisté à un stade précoce, et si un diagnostic et un traitement appropriés sont disponibles, il y a de fortes chances qu’il puisse être soigné. À l’inverse, s’il est dépisté tardivement, il est fréquent que le traitement curatif ne soit plus possible’’. Elle invite alors toutes les femmes à faire de l’autopalpation ou une consultation auprès de spécialistes. Pour joindre l’acte à la parole, une séance de dé- pistage des cancers du sein et de l’utérus a été initiée gratuitement. En plus des conseils de la spécialise en cancer, Umm Soumayya, spécialisée en médecine douce a donné des conseils en alimentation tout en invitant au sport afin d’éviter le cancer de même que plusieurs autres maladies. Les participantes en voiles roses ont voulu marquer et immortaliser la cérémonie avec une photo de famille. Le groupe MON VOILE MA LIBERTE a été crée en 2017 avec pour objectif, l’épanouissement physique et spirituel des «femmes voilées» venues d’horizons diffé- rents et originaires de plusieurs pays. SIRA

‘‘Que chaque femme ait dans sa pratique quotidienne de l’autopalpation’’

A l’occasion de la célébration du cancer du sein en Octobre dénommée Octobre rose, ISLAM INFO s’est entretenu avec le Docteur BALLO Aïcha Epouse CISSE, médecin généraliste en formation de cancérologie. C’était lors de la journée du groupe « MON VOILE MA LIBErTE » Qu’est ce que le cancer du sein ? Le cancer du sein est une prolifération des cellules anormales qu’on appelle cellule cancéreuse au sein de la glande mammaire. Pour le commun des mortels, c’est une cellule normale du sein qui se modifie et qui devient cellule cancéreuse. Cette cellule modifiée continue de se développer et essaye de s’étendre dans le sein. Elle peut passer outre le sein pour se généraliser à l’organisme. Comment se manifeste cette maladie ? Il se manifeste tout d’abord avec une boule dans le sein qui peut-être douloureux ou non. Mais le premier signe le plus fréquent reste une boule. Il peut se manifester sous forme de rougeurs ou par des écoulements de sang du mamelon lorsqu’on le presse. Il peut survenir également sous la forme d’une boule sous l’aisselle. On peut avoir d’autre signes d’appel qui ne sont pas forcé- ment localisés dans le sein comme des douleurs osseuses, des atteintes du poumon qui peuvent se manifester par des toux, des essoufflements. Tous ces signes rentrent dans l’altération de l’état général. Ce sont à peu près les signes qui ont été énumérés en fonction de l’évolution de la maladie. Quelles sont les causes du cancer du sein ? Les causes sont multiples, mais on sait déjà qu’il y a plusieurs facteurs favorisants. Parmi ces facteurs favorisants, il y a le fait d’être une femme. Il y a également la prédisposition familiale. Il y a l’exposition de la femme à ses hormones notamment l’oestrogène pendant une longue durée de sa vie, une puberté précoce ou une mé- nopause tardive. Le fait de ne pas avoir d’enfant expose également au cancer du sein. Etre sous un traitement hormonal substitutif fait partie des facteurs de risques tout comme les contraceptifs oraux. Dans le quotidien des ivoiriens, quelles sont les pratiques qui exposeraient au cancer du sein ? Dans le quotidien des ivoiriens, il y a notre alimentation, celle riche en graisse peut favoriser également la survenue du cancer du sein. L’exposition à certaines radiations ou une substance chimique pourrait fait état de facteur mais, leurs définitions restent quelques peu implicites. Existe-t-il un vaccin contre cette pathologie ? Il n’existe pas de vaccin contre le cancer du sein. On préconise pour cela la prévention par le dépistage qui doit se faire pas l’autopalpation ou par la palpation des seins de la femme par un médecin ou un professionnel de la santé. Est-ce qu’il existe un traitement pour en guérir ? Le traitement existe. Il y a des possibilités de traitement qui peuvent accroître les chances de survie à long terme. Les moyens thérapeutiques qu’on utilise le plus souvent sont la chirurgie, c’est-à-dire l’ablation partielle ou totale du sein, la chimiothérapie ou encore la radiothérapie. Tous ces traitements sont fonctions du stade auquel on découvre la maladie. Il est à souligner que lorsqu’il est diagnostiqué très tôt, la patiente atteinte du cancer a plus de chances de guérison et une survie à long terme est plus élevée. Le coût du traitement est-il accessible par tous ? A ce jour, nos autorités essayent de faire des efforts dans ce sens. Mais il faut dire que le traitement est quand même couteux, ce n’est pas à la portée de tout le monde. Mais de plus en plus, les pouvoirs politiques font un effort dans ce sens avec notamment la gratuité de certains médicaments qui coutaient excessivement chers. Il y a l’ouverture d’un centre de radio thérapie qu’on avait ici. Avant, les patientes atteintes de cancer du sein devant bénéficier d’une radiothérapie devait le faire à l’étranger. Quels sont les conseils que vous pouvez donner à toutes les femmes qui vous liront ? Je demande à toutes les femmes de faire l’autopalpation parce cela sera le premier volet pour accroître les chances de survie. Que chaque femme ait dans sa pratique quotidienne le volet palpation. Une fois que tu as l’habitude de palper tes seins et que tu constates un changement tu pourras vite faire une consultation et être vite prise en charge par un médecin. Quel doit être la fréquence de l’autopalpation ? On peut le faire une fois par mois soit douze fois par an. Il faut le faire cinq jours après les menstrues et se faire palper par un médecin pour avoir un avis plus objectif. SIRA