lES muSulmanS Et lES migration irréguLière PaPiErS adminiStratifS

Commençons par l’anecdote suivante : une nièce du village débarque dans notre cour commune à abobo. Elle a le dernier cri des téléphones portables. Elle ne sait ni lire, ni écrire, mais elle passe la journée rivée sur son écran et Facebook. En fait, son téléphone est plus tôt un album. Je lui demande si elle s’est fait identifier. Elle dit oui. Mais ce n’est pas avec son nom, c’est plus tôt avec le nom de l’une de ses amies. Je lui demande mais pourquoi ? Voilà sa réponse : ‘‘Je n’ai pas de carte d’identité, parce que je n’ai pas d’acte de naissance’’ Je suis évidemment abasourdi ! Et je lui pose la question: comment at-elle pu traverser toute la Côte d’Ivoire sans papier administratif pour arriver à abobo-abgekoi ? Point de réponse. alors ma curiosité m’amène à demander aux autres neveux et nièces de la cour, s’ils ont leur carte d’identité. sur 17 personnes, seule deux sont en train de faire des démarches pour avoir leur carte d’identité. Les 15 autres n’y songent même pas. Depuis, nous avons lancé dans la cour commune, une opération pièce d’identité. Et elle se répand en ce moment dans les cours communes de notre quartier. Evidemment, nous nous sommes organisés pour financer tout le processus d’acquisition des actes de naissance et des cartes d’identité. Et si chaque cadre musulman vérifiait régulièrement que ses neveux, nièces, cousins, et cousines de nos cours communes avaient leurs actes de naissance, certificat de nationalité, et carte d’identité ! Car, • on ne peut pas laisser les enfants atteindre l’âge de la majorité avant de se préoccuper de l’acquisition de leurs papiers administratifs ; • on ne peut pas attendre uniquement le temps de la scolarisation, des examens pour établir des pièces administratives ; • Enfin, on ne peut pas attendre seulement le moment d’immigrer où d’aller à la Mecque pour obtenir un passeport ; Certes, il fut un moment où il était très compliqué d’établir les papiers administratifs. Mais, maintenant c’est relativement plus facile. Il faut y aller et encourager nos frères et sœurs à entrer dans la légalité. Car, sans papier administratif, vous êtes un citoyen en conflit avec la loi. A la semaine prochaine Incha Allah

Abou Khal Fatim