Première amende au Danemark pour port d’un voile intégral

Une femme portant le niqab a été verbalisée. Elle devra régler la somme de 134 euros.

La presse danoise rapporte que la première amende pour port du voile intégral, interdit au Danemark depuis le 1er août, a été infligée vendredi 3 août à une femme de 28 ans.

Selon l’agence de presse Ritzau, la police a été appelée dans un centre commercial de Horsholm (nord-est du pays), où cette femme s’était battue avec une autre femme qui avait essayé de lui enlever son niqab – voile intégrale couvrant le visage à l’exception des yeux. « Dans leur lutte, son niqab a été enlevé, mais quand nous sommes arrivés, elle l’avait remis », a dit le responsable de la police.

La police a alors pris une photo de la femme portant le niqab, et obtenu les images des caméras de sécurité du centre montrant l’incident. La femme a été informée qu’elle allait recevoir par la poste une amende de 1 000 couronnes (134 euros), et qu’elle devait soit enlever son voile, soit quitter l’espace public. « Elle a choisi la deuxième option », a précisé M. Borchersen.

Une loi qui divise

Depuis le 1er août, le port en public de la burqa, du niqab ou d’autres accessoires masquant le visage est puni au Danemark d’une amende pouvant aller jusqu’à 10 000 couronnes (1 340 euros). Aucun document officiel ne fait état du nombre de femmes portant un voile intégral dans le pays.

Des défenseurs des droits humains se sont élevés contre cette mesure, dont les partisans soulignent au contraire qu’elle vise à faciliter l’intégration des immigrants musulmans dans la société danoise.

En Europe, la Belgique, la France, l’Allemagne et l’Autriche ont déjà édicté des restrictions comparables.

La France a été le premier pays en Europe à interdire le voile intégral dans l’espace public, avec une loi « interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public » promulguée en octobre 2010 et appliquée depuis avril 2011. Validée par la Cour européenne des droits de l’homme en 2014, elle prévoit pour les infractions jusqu’à 150 euros d’amende. En cinq ans, on dénombre plus de 1 600 verbalisations.

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