Présidentielle au Mali: Soumaïla Cissé met en cause la crédibilité des résultats

C’est la même affiche qu’il y a cinq ans au Mali : Ibrahim Boubacar Keïta contre Soumaïla Cissé. C’est le 12 août que les Maliens trancheront le second tour de la présidentielle. Et d’ici là, va venir le temps des tractations, des alliances, car l’écart est profond entre le président sortant et le chef de file de l’opposition. IBK recueille un peu plus de 42% des voix contre un peu moins de 18% pour Soumaïla Cissé. Il y a donc aussi 22 candidats malheureux et tous les électeurs à convaincre. Soumaïla Cissé a d’ailleurs réuni ses partisans ce vendredi matin à Bamako et il en a dit un peu plus sur la suite.

C’était un grand rendez-vous qu’a organisé Soumaïla Cissé avec un char, une scène et une impressionnante sono, mais une poignée seulement de militants : une petite centaine. Dans sa déclaration, Soumaïla Cissé a très rapidement remis en cause la crédibilité des résultats de ce premier tour. Il a parlé de fraudes, de manipulations, de bourrages d’urnes et d’autres irrégularités.

Ce vendredi matin, le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale a annoncé que les résultats cercle par cercle ne seront pas publiés. C’est pourtant une requête de l’opposition et des missions d’observations nationales et internationales.

Néanmoins, chaque candidat a reçu ses résultats par cercle. Une information qui a été confirmée par l’équipe de campagne d’Aliou Diallo, le troisième homme de ce premier tour.

Recours

Les candidats infortunés n’ont pas l’intention d’en rester là. Chacun est entouré d’équipes juridiques qui planchent sur une éventuelle contestation des résultats par voie légale. Hier, Soumaïla Cissé, a appelé à la création d’un « front uni contre la fraude et l’impunité ».

« Nous n’abandonnerons pas et nous les aurons », a déclaré le finaliste de la présidentielle. A l’heure actuelle, il envisage une contestation juridique. Il a parlé ce vendredi matin de recours auprès de la Cour constitutionnelle. Il lui reste maintenant moins de 48 heures pour saisir la juridiction suprême.

RFI