Selon le FMI, les effets de l’embargo sur le Qatar ont été «transitoires»

Cela fait neuf mois que le Qatar se voit imposer un embargo commercial par ses voisins du Golfe, l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis, Bahreïn, mais aussi l’Egypte. Son économie en souffre-t-elle ? L’impact direct a bien diminué, répond le Fonds Monétaire International dont une mission de routine est en visite dans l’émirat producteur de gaz. Mais gare à ce que la situation ne dure pas, précise l’institution dans son rapport.

Devant le Parlement qatarien en décembre dernier, l’émir du Qatar avait lancé avec un air de défi que « le Qatar se portait mille fois mieux sans » les Etats arabes qui lui avaient imposé l’embargo, Arabie saoudite et Emirats arabes unis en tête. En quelque sorte, le FMI lui donne raison à l’issue de ses consultations annuelles sur l’économie du pays.

Pour l’institution internationale, l’effet de l’embargo imposé il y a 9 mois n’a été que transitoire. Car très rapidement, l’émirat gazier a mis en place des routes de substitution pour acheminer les denrées alimentaires. L’une de ses routes passait par l’Iran qui en a fourni des centaines de tonnes ou la Turquie.

Pour ce qui est des investissements, ils ont baissé de 40 milliards de dollars dans la période, selon le FMI. Mais là encore, le Qatar a trouvé la parade en injectant via son puissant fonds souverain et la banque centrale suffisament de liquidités dans le système.

Mais la croissance économique est menacée à moyen-terme, d’après les économistes du FMI, par une nouvelle baisse du prix des hydrocarbures et par la perspective de voir la crise diplomatique durer, ce qui pourrait éloigner durablement les potentiels investisseurs étrangers.

RFI