Tariq Ramadan : la justice rejette sa nouvelle demande de mise en liberté conditionnelle

Nouvelle demande de remise en liberté de Tariq Ramadan, nouveau refus opposé par la justice.

Hier, lundi 30 juillet, le juge des libertés et de la détention (JLD) a en effet rejeté, dans son avis d’ordonnance, la troisième requête formulée dans ce sens par l’avocat de l’islamologue suisse, à l’issue de la confrontation de son client, le 19 juillet dernier, avec sa première accusatrice Henda Ayari. Une confrontation qui, comme l’a martelé Me Marsigny au micro de BFMTV, aura surtout permis de « confronter Henda Ayari à ses propres contradictions, incohérences et mensonges ».

Selon Europe 1 dont les informations ont été corroborées par Me Marsigny, le juge des libertés a justifié son opposition à la libération conditionnelle de Tariq Ramadan en faisant valoir que « la détention provisoire de Tariq Ramadan demeure l’unique moyen (…) d’empêcher une pression sur les témoins, sur les victimes ainsi que sur leur famille », tout en précisant que son maintien derrière les barreaux permet « de conserver les preuves pour indices matériels nécessaires à la manifestation de la vérité » et « de mettre fin à l’infraction ou de prévenir son renouvellement ».

Incarcéré depuis bientôt six mois, le 2 août prochain, l’islamologue suisse devrait être confronté à la deuxième plaignante, plus connue désormais sous le pseudo Christelle, le 18 septembre, comme le stipule ce même avis d’ordonnance. Il est à noter que celle-ci ne s’était pas présentée à la confrontation prévue le 18 juillet pour des raisons médicales.

« Dans l’attente, il est indispensable d’éviter toute pression sur celle-ci et sur l’ensemble des personnes déjà auditionnées », mentionne le document, dans lequel le juge souligne également, rapport médical à l’appui, « l’absence de dangerosité psychiatrique et criminologique ou sociale de l’intéressé ».

Alors que Me Marsigny ne cesse d’alerter sur la dégradation de l’état de santé de Tariq Ramadan, lequel, selon ses dires, souffre d’une sclérose en plaque à un stade avancé et pâtit d’une absence de traitements adaptés ayant entraîné une perte de poids de 11 kilos, une mobilité réduite et à l’aide d’un déambulateur, de l’incontinence, des trous de mémoire…, le juge des libertés et de la détention s’est appuyé sur l’expertise judiciaire en date du 18 avril pour estimer que « la détention demeure compatible avec l’état de santé de l’islamologue suisse », dans l’attente d’une autre expertise médicale.

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