Tariq Ramadan : les magistrats instructeurs rejettent la demande d’annulation des mises en examen

A l’issue de la confrontation très attendue qui a eu lieu hier, jeudi 19 juillet, entre son client, Tariq Ramadan, et Henda Ayari, sa première accusatrice, Me Emmanuel Marsigny considérait qu’il « n’y avait plus d’affaire Henda Ayari », pointant une fois encore les « incohérences, les revirements et les mensonges » de cette dernière.

Au lendemain de cette journée cruciale pour la défense de l’islamologue suisse, incarcéré depuis le 2 février dernier, les juges d’instruction viennent de rejeter la demande d’annulation des mises en examen pour viols qui avait été formulée par son avocat quelques jours auparavant.

C’est une source proche du dossier, citée par Le Monde, qui a annoncé ce jour, vendredi 20 juillet, le refus de la justice d’accéder à la « démise en examen » déposée par Me Emmanuel Marsigny. Si la requête avait été accueillie favorablement, Tariq Ramadan aurait été dès lors placé sous le statut de témoin assisté.

Dans leur ordonnance de trois pages, les juges font valoir que les éléments matériels fournis par Christelle, qui affirme avoir été violée le 9 octobre 2009 dans un hôtel à Lyon, « se sont révélés exacts » après les investigations et que ses déclarations réitérées sont « circonstanciées et précises ».

Quant à Henda Ayari dont il a été prouvé que, le 26 mai 2012, date à laquelle elle affirmait avoir été violée par Tariq Ramadan, elle assistait au mariage de son demi-frère, les magistrats instructeurs soulignent qu’elle a eu des déclarations « hésitantes » concernant la date et le lieu du viol présumé, mais que « les indices graves ou concordants qui ont présidé à la mise en examen de Tariq Ramadan subsistent ».

Ils estiment dès lors « prématurée » une annulation de la mise en examen, puisque des investigations sont toujours en cours.

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