a chaque jour suffit sa peine avec cissé aminata

Plus de cinq sachets de poudre de les- sive de 1kg, autant pour ceux de 500 g, une vingtaine de sachet de 125g, des sceaux de 1g également et de 500g, pour une valeur estimée à plus de 25kg, c’est le poids que porte sur la tête Cissé Aminata. Chaque jour, Aminata parcours une distance équivalant à des kilomètres vu le nombre de tours qu’elle fait dans les marchés et les gares à la recherche de clients. Notre brave femme n’a pas tou- jours été commerçante. Mère de sept en- fants, elle a consacré la majeure partie de sa vie à tenir son foyer et s’occuper de ses enfants. Mariée, elle a souvent aidé une de ses tantes dans la confection et la vente des jus faits maison. Mais, après l’arrêt des ac- tivités de cette dernière, elle revient à son

premier métier qui est celle de ménagère. Les difficultés financières l’ont motivée à se tourner vers une activité lucrative mal- gré les réticences de son mari. Son choix se porte alors sur la vente des poudres de lessive communément appelées ‘’Omo’’ par abus de langage. ‘‘ Il me fallait faire quelque chose sinon financièrement cela devenait très difficile’’ dit-elle. C’est après plusieurs réflexions qu’elle opte pour ce commerce qui l’aide quelque peu ajoute- t-elle, mais ‘‘ je ne savais quoi faire et après information prise, je me suis lan- cée’’. Le marché est saturé relève Cissé Aminata, donc ‘‘ je suis obligée de faire plusieurs tours au marché à la recherche de potentiels clients’’. Le poids de ses mar- chandises et les distances parcourues lui occasionne une fatigue au point qu’elle se sent obligée de marquer une pause, à des endroits différents tout au long de la jour- née. Notre brave femme rencontre d’énormes difficultés. L’une d’entre elle est l’inconsistance des bénéfices de sorte que ses dépenses occasionnent des érup- tions dans ses fonds de commerce. ‘‘ Je puise souvent dans les bénéfices et finale- ment dans les fonds de commerce. Alors, parfois, je suis obligée de vendre à crédit. Je prends les marchandises, je les vends avant de payer la dame qui me livre’’ ex- plique-t-elle. Et d’ajouter que ‘‘ la vente d’Omo est très épuisant, les nombreuses distances que je parcours, combiné au poids des marchandises, me lessive’’. Mais, elle ne baisse pas les bras et continue tous les jours sa quête d’un lendemain meilleur.

C’est avec des mots d’encouragements et d’invite à toutes les femmes quant à exer- cer une activité lucrative que nous prenons congé de notre brave femme de la se- maine. Cissé Aminata dira ‘‘ faire le com- merce pour une femme est l’idéal. L’homme ne peut pas tout donner et même s’il a les moyens de s’occuper de la fa- mille, la femme doit entreprendre quelque chose, parce que rester à ne rien faire n’est jamais rentable et rend le corps pares- seux’’.