À La Mecque, les pèlerins ivoiriens récitent le Coran pour la paix et des élections apaisées : Un acte fort porté par la foi et la responsabilité citoyenne
La Mecque, mercredi 28 mai 2025 (01 Dhul Hijjah 1446) – Dans une atmosphère de profonde spiritualité, les pèlerins ivoiriens présents dans la ville sainte de La Mecque ont procédé à une lecture intégrale du Noble Coran, un acte de foi posé avec une intention claire : invoquer la paix, la stabilité et des élections apaisées en Côte d’Ivoire. Cette initiative, portée par les encadreurs religieux et la délégation ivoirienne du Hadj 2025, a été fortement saluée pour sa dimension à la fois religieuse et citoyenne.
Cette récitation complète du Livre Saint s’inscrit dans un contexte national sensible, à quelques mois d’échéances électorales majeures. Dans ce cadre, les autorités religieuses ont tenu à joindre la spiritualité à l’engagement patriotique, rappelant que la paix est une responsabilité collective et un devoir sacré.
Un message solennel du représentant du Cheikh Al Aïma
Présent lors de la cérémonie, l’Imam Meïté Moustapha, représentant du Cheikh Al Aïma, a délivré un message de grande portée. Il a rappelé l’importance de l’unité nationale et du respect des principes démocratiques, tout en soulignant le pouvoir spirituel du Coran comme source de guidance et de réconciliation.
« Nous sommes ici à La Mecque, dans le lieu le plus sacré de l’islam, pour élever nos voix vers Allāh en faveur de notre chère patrie. La lecture du Coran n’est pas un simple rituel : c’est une invocation collective pour une Côte d’Ivoire en paix, stable, unie et apaisée. Nous prions pour que le climat social et politique soit préservé des tensions. Et nous appelons chaque citoyen, chaque leader, à faire preuve de retenue, de sagesse et de responsabilité », a-t-il déclaré.
Témoignages de foi et d’engagement
Parmi les pèlerins ayant participé à cette initiative, la ferveur et l’émotion étaient palpables. Mariam Konaté, pèlerine originaire de Bouaké, confie avoir ressenti un lien puissant entre l’acte spirituel et son devoir envers la nation :
« En récitant les versets du Coran ici à La Mecque, j’ai prié de tout mon cœur pour que la Côte d’Ivoire reste en paix. J’ai pensé aux enfants, aux familles, aux femmes. Nous voulons tourner la page de la division et avancer dans la fraternité. »
De son côté, imam diabaté, encadreur religieux, insiste sur l’exemplarité d’un tel acte dans le parcours du croyant :
« Cette lecture est un appel à la conscience. Le Coran nous enseigne la justice, la miséricorde et le respect du vivre-ensemble. À travers cette action, nous voulons inspirer nos frères et sœurs restés au pays à cultiver la paix, à éviter les discours de haine et à faire confiance à Allāh pour la protection de notre nation. »
Une prière nationale, depuis le cœur de l’islam
La cérémonie s’est clôturée par des invocations spéciales (du‘ā) en faveur de la nation ivoirienne : pour ses dirigeants, ses institutions, ses populations, et surtout pour un climat électoral sans violences. Un acte symbolique mais porteur d’une charge spirituelle et citoyenne puissante.
Alors que les préparatifs pour l’Aïd al-Adha et autres s’intensifient, cette initiative rappelle que la foi musulmane, loin de se limiter à la pratique rituelle, est aussi un levier de transformation sociale et de consolidation de la paix.
Par : Diané Moussa