Algérie : 24 policiers blessés et une sous-préfecture incendiée lors d’une manifestation de chômeurs

Au moins 24 policiers ont été blessés, dont quatre grièvement, et une sous-préfecture a été incendiée, dans le centre de l’Algérie, lors de violences entre les forces de l’ordre et des chômeurs qui manifestaient, a-t-on appris mercredi 15 mai.

De jeunes chômeurs réclamant des emplois bloquaient depuis mi-avril l’accès à une entreprise pétrolière dans la sous-préfecture de Tinerkouk, à environ 800 km au sud d’Alger, paralysant largement ses activités, selon l’agence de presse officielle APS.

Mardi, les manifestants ont été délogés par les forces de l’ordre. Ils se sont ensuite rendus dans un autre quartier de la ville, où ils ont muré les accès de la mairie et de la sous-préfecture. L’intervention de la police pour libérer les bâtiments a entraîné des affrontements avec les protestataires, qui ont incendié la sous-préfecture et dérobé des équipements.

La sous-préfecture incendiée

Les manifestants ont affronté à coups de pierres la police, qui a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser. Plusieurs protestataires ont également été blessés, a indiqué l’APS, sans préciser leur nombre. Des chaînes de télévision privées, dont Dzaïr TV, ont diffusé des images montrant la sous-préfecture de Tinerkouk en flammes et des manifestants barrant la route à l’aide de pneus incendiés.

Ces dernières années, les habitants des régions riches en hydrocarbures, majoritairement situées dans le centre et le sud de l’Algérie, ont régulièrement manifesté pour dénoncer l’absence de développement de leurs territoires, le manque d’emplois et la concurrence de travailleurs venus du Nord du pays, voire de l’étranger. Le marché de l’emploi algérien semble toujours atone : un quart des moins de 30 ans sont au chômage.

Par jeuneafrique