aminata sangaré ; La vendeuse de coco

Sangaré Aminata est l’une de ces braves femmes qui luttent chaque jour pour leur famille. Découvrons son parcours de combattante. Assise derrière ses noix de coco, Aminata hésite avant de s’ouvrir à nous. Elle vient de se couper le doigt en voulant enlever la peau d’une noix de coco d’un client. Mais, même pas un cri ou une lamentation de douleur. Mme Sangaré continue sa besogne malgré l’insistance du client qui n’en voulait pas plus. Un rinçage de la noix toute dévêtue de son noyau et le client de déguster à pleine dent sa noix. Vendeuse de coco, elle ne l’a pas toujours été. Son premier commerce était la vente de charbon mais dit-elle ‘’ je ne gagnais pas assez donc j’ai changé de marchandises. Elle a opté pour la vente de maïs braisé et bouillie. ‘’Kaba belegué”pouvait on l’entendre crier depuis l’intérieur des cours. Une grande bassine pleine de sa marchandise, elle sillonnait les quartiers afin de l’’écouler.

Très vite le poids de ces kilos portés sur la tête chaque jour ont eu raison de son dos. Une autre réflexion est menée pour ne pas rester au chômage. Finalement dit-elle ‘’ j’ai décidé de vendre les noix de coco. Je ne me déplace pas avec, je suis assise ici et je les écoulé au fur et à mesure, c’est mieux ainsi, cela m’évite les douleurs au dos’’. Pour l’approvisionnement, elle dit le faire au marché ou avec des personnes ambulantes.

Pas toujours évident, parce qu’il y a des jours où elle fait sans. Elle raconte que certaines femmes refusent catégoriquement de lui indiquer leur site d’approvisionnement. Pour le moment, Aminata Sangaré dit générer un peu de bénéfice, elle dira ‘’ je ne peux pas dire mon bénéfice exact mais, avec ce commerce, j’arrive à subvenir aux besoins de mes enfants et aider mon mari, donc je remercie Dieu.’’ La difficulté majeure est dans le fait d’enlever la coque de ses coco, ‘’ se sont mes enfants qui m’aident sinon je n’allais pas y arriver toute seule’’ avoue notre brave femme. Elle continue en disant ‘ ‘ du fait de la fatigue, j’ai souvent des courbatures’’. Aminata Sangaré donne comme conseil aux femmes, de ne jamais baisser les bras, parce que la femme est celle-là qui maintient le feu toujours allumé sous la marmite. ‘’ Vous pouvez vous marier avec un homme nanti, mais à la longue, les moyens peuvent faire défaut. Dans ce cas, la femme ne doit pas regarder ailleurs, elle doit épauler son mari. Il faut que monsieur et madame conjugue conjuguent leurs efforts pour que les enfants soient indépendants, ainsi les parents auront un poids de moins, si les enfants parviennent eux-mêmes à se prendre en charge’’.