CAN 2019 : Riyad Mahrez, capitaine de l’équipe d’Algérie et enfant de Sarcelles reçoit la médaille de la ville

Viscéralement attaché à son quartier d’origine, le joueur de Manchester City n’a pas oublié d’où il venait.

17h30 passé, le joueur de football arrive à l’hôtel de ville de Sarcelles accompagné de ses proches, de sa maman et de ses anciens éducateurs.

« C’est une grande fierté de recevoir cette médaille, j’ai passé une grande partie de ma vie à Sarcelles, cela me touche énormément », a réagi le milieu de terrain de Manchester City.

Né à Sarcelles, Riyad Mahrez, 28 ans, a vécu au quartier des Sablons jusqu’à ses 18 ans. Sa maman Halima est « très fière de son garçon ». « C’est beau qu’il reçoive une médaille de la ville. J’ai passé ma vie ici. J’ai fêté la victoire avec mes copines d’ici », a-t-elle ajouté, émue.

Le maire de Sarcelles, Patrick Haddad, a salué le parcours d’un « prodige du monde du football, qui n’est jamais passé par un quelconque centre de formation ».

Il a enflammé le cœur des Algériens mais aussi celui des Sarcellois

Riyad Mahrez a eu « un comportement exemplaire face aux horreurs que certains racontent dès qu’il s’agit de l’Algérie », a estimé l’édile socialiste. « Vous avez répondu avec une grande intelligence sur les réseaux sociaux. Là où certains veulent opposer la France à l’Algérie, vous affichez fièrement vos deux pays d’origine. »

Pour Boubakar Coulibaly, président de l’ASS Football de Sarcelles, club où a débuté Mahrez : « son parcours est magnifique ».

« Il est resté à Sarcelles jusqu’à ses 18 ans, c’est rare de réussir ce qu’il a fait. Son parcours donne de la force aux jeunes qui se disent qu’ils ne vont pas réussir après 14-15 ans. Il montre qu’il ne faut rien lâcher. »

Techniquement, il savait tout faire. Son pied gauche était déjà comme une main

« À dix-sept ans, il a eu un déclic. Il a commencé à se développer physiquement, poursuit Coulibaly. Il a débuté en équipe réserve la première partie de saison avant de basculer en équipe première lors de la deuxième partie. C’est là qu’il s’est révélé. Il a marqué des coups francs décisifs, des buts importants. »

« C’est en U19 qu’il a tout explosé. Il a eu le déclic et a franchi un cap. Je l’ai fait ensuite monter en seniors. Et ce qu’il faisait en U19, il le refaisait en seniors. Il était au-dessus du lot techniquement » explique à son tour Guy Ngongolo, attablé dans un local du club, claquettes aux pieds, avant de souffler en guise de formule lapidaire : « Il savait tout faire, son pied gauche était déjà comme une main. »

Encore aujourd’hui, même s’il est professionnel, il ne refuse jamais une partie de foot entre potes en Angleterre ou quand il retourne à Sarcelles. C’est, aussi, ce même amour profond et viscéral qui l’a poussé à s’accrocher à son rêve.

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