Célébration du Mahoulid 2018 : la classe politique ivoirienne invitée à «faire preuve de tempérance dans les propos»

Le président de la Ligue islamique des prédicateurs en Côte d’Ivoire (LIPCI), l’Imam Ibrahim Koné a exhorté, dans la nuit de lundi à mardi, la classe politique ivoirienne à « faire preuve de tempérance dans les propos ».

L’Imam Koné a lancé cette invite lors de la cérémonie officielle de commémoration de la naissance du prophète de l’islam, Mouhamad (Paix et salut sur lui) dénommée le Mahoulid.

Face au chef de l’Etat, Alassane Ouattara accompagné de nombreux membres de son gouvernement et du corps diplomatique, le conférencier qui exposait sur «les fondements de stabilité d’une société selon les enseignements du Messager de l’islam » à la grande mosquée de la Riviera Golf , a demandé « de faire preuve de tempérance dans les propos, de privilégier le dialogue et d’appeler les militants au respect des institutions et les symboles de l’Etat ».

«Ils doivent tenir un discours qui tranquillise, qui rassemble en veillant à mettre en confiance la jeunesse », a-t-il ajouté, engageant les guides religieux à « tenir des discours sincères, de prôner la paix, l’union et le pardon mettant en relief le vivre ensemble ».

Pour lui, « nous devons combattre la méfiance ». Dans son exposé, le président de la LIPCI, a rappelé que le « Messager nous a laissé un précieux héritage ».

« Nous devons le perpétuer », a-t-il insisté à ce propos, citant entre autre l’exemple « de la cohésion, du pardon et de la considération pour ses semblables, pour les lieux de culte d’autres confessions ».

Le Président du Conseil supérieur des Imams en Côte d’Ivoire (COSIM), Boikary Fofana, justifiant le thème retenu par sa structure pour cette édition du Mahoulid, a regretté, partout dans le monde « des instabilités criards qui mettent en péril inutilement des vies humaines tout en traumatisant des vies des peuples entiers qui ne savent plus à quel saint se vouer »

« Pourquoi n’arrivons nous pas à poser des bases solides de stabilité de nos différentes sociétés, à construire l’avenir de nos enfants en leur laissant quelque chose de solide », s’est interrogé le Cheik Boikary Fofana présentant le modèle du prophète comme une alternative.

Au nom du chef de l’Etat, le ministre de l’intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité a appelé les guides religieux à « davantage de prières afin que la paix et la cohésion se renforcent dans notre pays ».

Le Mahoulid est la commémoration de la naissance du prophète de l’Islam. Elle se célèbre à la date du 12 de Rabi al Awal, le troisième mois de l’année musulmane. Cette commémoration est marquée par des prêches dans plusieurs lieux de cultes et espaces publics.

APA