Celui qui sauve une seule vie est semblable à celui qui a sauvé toute l’humanité

A l’occasion de la Journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral (AVC) le 29 octobre prochain, le Docteur Ajib, nouvel arrivant au sein de notre rédaction, souhaiterait si vous le voulez bien faire le point avec vous sur les risques et les précautions à prendre pour éviter l’AVC.

Près de 800.000 personnes. Un quart d’entre elles ont moins de 65 ans et plus de 500.000 en gardent des séquelles. 140.000 nouvelles personnes sont touchées et environ 30.000 qui décèdent chaque année.

85% des AVC sont dits « ischémiques » (la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché) et 15% sont « hémorragiques » (la rupture d’un vaisseau sanguin provoque une hémorragie dans le cerveau).

Comment faut-il réagir si l’on est témoin ou victime d’un AVC ?

Les premiers symptômes,  il en existe plusieurs mais un seul suffit pour identifier un AVC : paralysie, faiblesse ou engourdissement d’une partie ou de la moitié du corps ; déformation de la bouche et difficultés à parler ; perte de la vision d’un oeil ; troubles de l’équilibre, de la coordination ou de la marche ; céphalée atroce inhabituelle.

Le temps, c’est du cerveau

Si un ou plusieurs de ces signes apparaissent soudainement, il est impératif de ne pas perdre la moindre seconde et appeler le « 15 ». Car plus l’AVC est pris en charge tôt, mieux il pourra être traité. Comme nous aimons à nous le rappeler entre collègues : « le temps, c’est du cerveau ».

Le patient est pris en charge par un circuit organisé et coordonné avec l’ensemble des professionnels de santé jusqu’à l’arrivée au sein d’une unité neuro-vasculaire où une équipe dédiée s’occupera de lui.

Le délai moyen de prise en charge d’une personne souffrant d’un AVC a diminué de 12 minutes en 5 ans.

Développées depuis une vingtaine d’années en France, les unités neuro-vasculaires ont permis de diminuer d’environ 20% la mortalité liée aux AVC. L’on en compte 135 actuellement en métropole et en Outre-mer.

Comment prévenir le risque d’AVC ?

Des études montrent que 90% des risques d’AVC dépendent de ces 10 facteurs de risque modifiables :

– Contrôler sa pression artérielle

L’hypertension artérielle est le principal facteur d’AVC, 50 % des hypertendus ignorent qu’ils le sont. Si la tension artérielle est  ≥ 140 de maxima ou ≥ 90 de minima, consulter un médecin.- Le tabagisme arrêtez de fumer ! La consommation de cigarette multiplie par 2 le risque d’AVC ischémique cérébral.

– Le manque d’activité physique : Avoir une activité physique quotidienne. Marcher au moins 30 minutes par jour.

– Une alimentation déséquilibrée : Je ne vous le redirai jamais assez : pensez à manger sainement ! 5 fruits et légumes par jour, manger du poisson régulièrement, préparer soi même ses repas, consommer des aliments peu salés et peu sucrés …

– Un taux de cholestérol trop élevé : Pensez également à contrôler votre taux de cholestérol, au minimum tous les 5 ans. Le taux de LDL (mauvais cholestérol) doit être < à 1,6 g /l.

Nous pouvons ajouter à cette liste les facteurs psycho-sociaux (stress, dépression, évènements de la vie). Les causes cardiaques (troubles du rythme cardiaque : fibrillation atriale ou flutter, infarctus du myocarde, prothèse valvulaire, rhumatisme articulaire aigu) ou encore le diabète.

Sachez que 80% des AVC pourraient être évités en régulant au mieux l’ensemble de ces facteurs de risque.

D’où l’intérêt de sensibiliser les plus jeunes à reconnaitre un AVC, parce que la réactivité pour sauver des vies n’a pas d’âge.

J’invite les différentes institutions comme les fondations, les associations à sensibiliser leurs publics à se former et être à l’écoute des professionnels de santé et de secours pour le bien de toutes et de tous.

Car Dieu Le Très Haut nous rappelle à travers Son Noble Coran dans la Sourate 5 Verset 32 :  « […] Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes.[…] ».