CHAMCI / Interview avec Honorable Daouda Touré, Vice-président chargé des finances : « Nous sommes un relai sérieux pour les entreprises qui veulent faire du social »

En prélude au 5ème gala de bienfaisance du Club des Hommes d’Affaires Musulmans en Côte d’Ivoire (CHAMCI), Honorable Daouda Touré (Vice-président chargé des finances) explique la stratégie de mobilisation de fonds destinée à sauver la vie des enfants malades du cancer. Voici ce qu’il en pense pour l’édition du gala thématique 2018.

Comment se portent les finances du CHAMCI ?

Les finances du CHAMCI se portent très bien. C’est tout ce que je peux dire à ce sujet. 

Comment expliquez-vous  les succès dans les collectes de fonds pour vos galas avec plus de cent millions récoltes et distribués en moins de trois ans ?

Le CHAMCI, c’est d’abord la Foi. Quand il y a la Foi, on ne calcule pas. Le slogan du CHAMCI, c’est le business au service de la Foi et du développement. C’est ce que nous appliquons avec beaucoup de bonheur. Nous avons Foi en ce que nous faisons. Il n’y a donc pas de calcule à faire. Ces fonds nous permettent de poser des actes que nous recommande notre Seigneur, Allah.

Quels sont vos objectifs financiers pour le prochain gala ?

En réalité, ce n’est pas l’argent qui nous motive dans le travail que nous faisons. Nous cherchons juste les moyens pour pouvoir aider nos semblables. Nous comptons aider les bénéficiaires de l’année avec les moyens qui seront mis à notre disposition. Ces actes sociaux que nous allons poser en faveur de nos concitoyens surtout les enfants. Ces enfants pour qui nous avons beaucoup de compassions, beaucoup d’égard. Car, lorsqu’on touche les enfants (l’avenir de ce pays), on touche en même temps leurs mères, leurs pères et la nation.

On constate que malgré l’étiquette islamique vous arrivez à collecter des fonds dans toutes les grandes sociétés de la place. Quel est votre secret ?

Nous savons que beaucoup de sociétés en Côte d’Ivoire ont une responsabilité sociale. Nous sommes un relai sérieux pour ces entreprises-là qui veulent faire du social. En général, les entreprises ne vont pas remettre des moyens, main à main à des individus. Nous sommes organisés pour la cause. Nous avons une cellule sociale bien étoffée qui a l’habitude et qui a aussi l’expérience de ses choses-là. Notre sérieux n’est plus à démontrer. Et nous savons que les dirigeants de ces entreprises ont vu les œuvres du CHAMCI. Ils l’ont entendu. Ils savent qui fait ce club. Comment les chamcistes travaillent ? Ils savent le sérieux avec lequel ils travaillent. Il n’y a pas de raison que le CHAMCI ne continue pas ce qu’il fait pour aider toute la Côte d’Ivoire sans distinction d’ethnie, de race, de religion ni politique.

Quels sont les instruments de mobilisation financière du CHAMCI?

Les instruments de mobilisation sont d’abord les membres du club, ensuite les sympathisants. Nous nous réclamons à peu près, à près de 200 adhérents aujourd’hui. Ces personnes ont été choisies sur des critères sélectifs. Ce sont des personnes qui ont compris la parole de Dieu et de son Prophète (saw). Ils savent bien que le social est l’un des principes de l’Islam et que la solidarité est très recommandée. Ils doivent veiller au bien-être et aux intérêts de chacun pour maintenir l’édifice social sur des bases justes et correctes en donnant la chance aux bénéficiaires de se prendre en charge eux-mêmes. Je réitère qu’en Islam, la solidarité est très recommandée. Il y a la solidarité morale où chacun doit manifester son amour pour le prochain. La solidarité de défense pour la défense de la patrie, de la communauté. La solidarité éthique qui incombe à toute la communauté, à tous les membres par rapport à nos comportements. Il ne faut nuire aux autres. Il faut garder et préserver ces valeurs. La solidarité économique où nous devons nous entraider. Nous ne devons pas lésiner sur les moyens pour faire avancer la société. La solidarité matérielle tout en préservant le droit que la société s’est choisie pour veiller sur les biens et les personnes. Ce côté englobe la zakat, les offrandes, les dons. Tout cela fait partie des recommandations de l’Islam. Un vrai musulman se doit de suivre ces préceptes.

Comment les membres du club peuvent contribuer à ces instruments de mobilisation financière ?

Les membres peuvent contribuer de façon discrète ou en public. Lors de nos galas, ils peuvent signaler leurs œuvres. Ils peuvent participer à la vente aux enchères où on lève des fonds au bénéfice des activités spécifiques. Symboliquement les membres peuvent aussi donner en offrande, en bâtiment, en terrain, etc. Nous préservons le choix de chaque donateur.

Quelle est votre stratégie pour rassurer les donateurs et sponsors que les sommes collectées sont bel et bien utilisées comme promis ?

Nous avons l’habitude de faire des réunions où tous les membres du CHAMCI sont invités. D’ailleurs, tous les membres du CHAMCI font partie d’une commission. Il y a les Assemblées générales où nous mettons les documents à disposition des membres. Nous avons notre système de communication par internet pour informer les membres des activités que nous menons au quotidien. Nous avons prévu une Assemblée générale ce 24 novembre 2018 chez le doyen Ladji Karamoko pour mettre tous les membres au même niveau d’information et se projeter dans le futur.

Où en êtes-vous avec votre projet de banque islamique ?

Le projet de banque islamique suit son cours. Nous avons instruit la cellule en charge de ce projet. Elle fait son travail et nous rend compte de l’avancement des choses de façon continue.

Quels appels vous lancez à vos sponsors et donateurs 2018 ?

Avant tout, je remercie le doyen Ladji Karamoko qui est le père-fondateur du CHAMCI. Grâce à ce club, nous parvenons à toucher des cœurs. Ce qui est une recommandation d’Allah. Je souhaite que nos sponsors et donateurs fassent mieux que les années précédentes afin de soulager les enfants malades du cancer. En 2016, nous avons aidé les enfants malades de reins. En 2017, nous avons aidé les enfants malades du cœur. J’espère que les personnes de bonne volonté n’hésiteront pas à faire mieux.

Koulibaly Y Khayder