Charles Blé Goudé, Guillaume Soro, KKB… pleurent Hamed Bakayoko

 

La mort d’Hamed Bakayoko est fortement ressentie par toute la Nation ivoirienne. Encore plus par ceux de sa génération qui l’ont côtoyé lors de ses années campus. Guillaume Soro, Charles Blé Goudé et Kouadio Konan Bertin dit KKB font partie de ces jeunes politiciens qui continuent de pleurer leur congénère.

Réactions de jeunes leaders ivoiriens à la mort d’Hamed Bakayoko

La nouvelle a frappé les Ivoiriens comme un couperet, mercredi 10 mars, et secoue Abidjan, la Côte d’Ivoire entière et tous les Ivoiriens qui se trouvent aux quatre coins du monde. Hamed Bakayoko, Premier ministre ivoirien, est en effet décédé des suites d’un cancer en phase terminale. Évacué en France, le 18 février, puis transféré en Allemagne le 6 mars, après que son état de santé se soit dégradé, le chef du Gouvernement de Côte d’Ivoire rendra finalement l’âme quatre jours après.

À la suite du président ivoirien, Alassane Ouattara, qui pleure son « fils », d’autres personnalités de la classe politique ivoirienne sont également montées au créneau pour témoigner leur attachement à l’illustre disparu et surtout lui rendre un vibrant hommage. Au nombre de ces personnalités, trois jeunes leaders ivoiriens retiendront particulièrement notre attention. Il s’agit de Guillaume Soro, ancien Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé, ancien ministre de la Jeunesse et ex-leader des jeunes patriotes, ainsi que Kouadio Konan Bertin, ministre chargé de la Réconciliation nationale en Côte d’Ivoire.

Guillaume Soro : « Je m’incline devant la douleur du Worodougou »

Dès l’annonce du décès du chef du Gouvernement ivoirien, l’ex-président du parlement ivoirien a publié un communiqué sur ses plateformes des réseaux sociaux. « J’apprends avec une immense douleur le rappel à Dieu ce jour, du Premier ministre Hamed BAKAYOKO, Ministre de la Défense et Chef du Gouvernement, mon ami, mon frère. En ces moments de chagrin, mes pensées émues vont à l’endroit de Yolande son épouse et de ses enfants dont je partage le chagrin et la souffrance », a réagi l’ancien chef des rebelles ivoiriens, en exil quelque part en Europe.

S’inclinant devant la mémoire du prince du Worodougou et relayant les qualités avérées de l’homme, qui fut son collaborateur de longue date, l’ancien homme fort de Bouaké, condamné à 20 ans par la justice ivoirienne, a ajouté : « Les circonstances de la vie hélas nous ont conduits à emprunter des parcours politiques différents, opposés et quelquefois conflictuels, mais nous avons su, par-dessus tout, garder et préserver notre fraternité et notre affection réciproques. Sa disparition constitue une perte pour notre pays. »

À la suite de Soro Guillaume, son ancien compagnon de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé, depuis La Haye, où il est depuis son acquittement devant la Cour pénale internationale (CPI), a également tenu à exprimer sa profonde douleur.

Charles Blé Goudé : « Je retiens de lui un homme qui aura été loyal »

Acquitté de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, crimes commis lors de la crise ivoirienne dite crise postélectorale, par la Cour de La Haye, et après sa mise en liberté sous condition, Charles Blé Goudé n’a cessé de manifester sa volonté de rentrer en Côte d’Ivoire. Le filleul de l’ancien Chef d’État, Laurent Gbagbo, a d’ailleurs tenu à recadrer tous ceux qui l’accusaient d’être dans un deal avec le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti d’Alassane Ouattara.

En dépit de toutes ses intrigues avec le pouvoir ivoirien, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) a tenu à exprimer sa grande affliction devant la perte d’une personnalité qu’il a côtoyée par le passé. « C’est avec tristesse que je viens d’apprendre le décès de monsieur Hamed Bakayoko, ancien premier Ministre de notre pays », a déclaré celui qui attend son procès en appel à la CPI, avant d’ajouter : « Nous étions certes adversaires politiques, mais je retiens de lui un homme qui aura été loyal à son mentor jusqu’au bout, un repère et un soutien pour de nombreux jeunes ivoiriens. Il a servi la Côte d’Ivoire en restant fidèle à ses convictions. » « Toutes mes condoléances à l’État de Côte d’Ivoire, au RHDP sa famille politique. Je partage la profonde douleur de son épouse et ses enfants. Repose en paix HAM BAK », a conclu le leader de la défunte galaxie patriotique.

Kouadio Konan Bertin : « Cette perte m’affecte à titre personnel »

Candidat à la dernière bataille électorale d’octobre 2020, Kouadio Konan Bertin, ancien président de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-chef d’État, Henri Konan Bédié, a été nommé ministre de la Réconciliation nationale par le locataire de la présidence ivoirienne. Le rôle de l’ancien député de Port-Bouët consistera, selon la feuille de route qui lui a été donnée, de rapprocher le camp Ouattara, le camp Bédié et le camp Gbagbo pour une réconciliation vraie du peuple ivoirien.

Aussi, à l’annonce du décès du Golden Boy, KKB a ainsi déclaré sur sa page Facebook : « Comme tous les Ivoiriens, j’ai appris le décès de notre Premier Ministre, Son Excellence Monsieur Hamed Bakayoko. Cette nouvelle plonge le pays dans une peine immense. Je tiens à rendre hommage à son action comme chef du gouvernement, comme ministre de la Défense et comme élu de terrain. » Puis, il ajoute : « Compte tenu des liens d’estime et d’amitié qui nous unissaient, cette perte m’affecte à titre personnel. Mes pensées vont à sa famille et à ses proches. La Côte d’Ivoire vient de perdre l’un de ses plus dévoués serviteurs. Nous sommes en deuil. »

À noter que de nombreuses autres personnalités politiques ont exprimé leur profonde tristesse au décès d’Hamed Bakayoko, le Premier ministre de Côte d’Ivoire, décédé huit mois après la disparition de son prédécesseur, Amadou Gon Coulibaly.

Source: https://www.afrique-sur7.fr/446835-ble-goude-soro-kkb-pleurent-hambak