Commémoration de la journée mondiale de lutte contre les mgF

L’Association ‘’Imagine le Monde’’ sensibilise sur l’excision

le siège de l’association imagine le monde (aim) a servi de cadre à la commémoration du 6 Février, décrété journée internationale de lutte contre les mutilations génitales Féminines (mgF). c’était le 5 Février 2020, en présence des enfants et parents de la communauté de port-bouët.

En 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies a désigné le 6 février Journée Internationale de tolérance zéro à l’égard des Mutilations Génitales Féminines (MGF) afin d’intensifier l’action mondiale visant à éliminer cette pratique. C’est pour respecter cette tradition que l’ONG Imagine le Monde a initié un cadre de sensibilisation des parents et également des enfants. Pour ce faire, des personnes ressources ont été invitées pour s’étendre sur la question des MGF et permettre une compréhension de personnes invitées. Les mutilations génitales féminines existent depuis des siècles, explique Prisca Djénéba Kpan épse Touré, Psychologue, formatrice des formateurs, chef du programme Éducation Famille à la Fondation Djigui, la Grande Espérance. Et les raisons avancées par les pratiquants sont d’ordre socioculturel, religieux et politique. Partant des traditions léguées par les ancêtres, Djénéba Kpan a expliqué que des cérémonies de grande envergure étaient organisées et dans le but de ‘‘ maintenir les femmes vierges jusqu’au mariage et fidèles après’’. Pour conclure son intervention, la représentante de la Fondation Djigui a relevé que ‘‘ pendant longtemps, des croyances religieuses sans fondement ont été avancées et les enquêtes sur le terrain ont montré que la pratique des MGF est associée également à un volet mystique’’. A sa suite, Yeboua, psychologue, s’est attardé sur les conséquences psychologiques qui découlent de cet acte. En partant du traumatisme que l’excision peut engendrer, il a évoqué des problèmes psychologiques tels que la faible estime et le manque de confiance en soi, le fait de se sentir différentes et moins femme. Après avoir invité les parents à ne pas s’adonner à cette pratique, le Docteur Kinifo, gynécologue, a fait ressortir les conséquences néfastes sur la santé physique et sur la reproduction chez celles qui en ont été victimes. Elle n’a pas manqué d’appeler une fois de plus la population à dénoncer toutes les personnes qui persistent dans la pratique, ‘‘ si vous avez peur de dénoncer une personne à cause de l’affinité ou de la parenté qui existent entre vous, venez me voir au centre de santé, je vais porter plainte’’, a-t-elle conclu. La perche a été tendue à l’assistance pour qu’elle s’exprime sur la question. Des témoignages, des craintes, des engagements et des conseils ont été ressortis chez les mamans venues prendre part à la cérémonie. Une lucarne a été également ouverte sur la question du genre qui dit Kpan Djeneba n’est pas de vouloir faire un bras de fer avec les hommes, mais, d’être traité avec les mêmes droits sur tous les plans, surtout au niveau de l’éducation. L’Association Imagine le Monde (AIM), créée en 2013, est une association apolitique et non confessionnelle œuvrant dans plusieurs domaines (social, éducation, handicap, autonomisation des femmes, santé et environnement) pour le respect des droits de l’Homme.

SIRA