Destitution: un deuxième lanceur d’alerte prêt à témoigner contre Trump

Un second lanceur d’alerte serait prêt à témoigner contre Donald Trump, dans l’enquête en vue d’une procédure de destitution du président américain. Il s’agirait d’un autre membre du renseignement qui détiendrait des informations plus précises sur l’affaire ukrainienne.

« Je peux confirmer les informations concernant un second lanceur d’alerte défendu par notre équipe juridique », a déclaré ce dimanche sur Twitter l’avocat Mark Zaid.

Son cabinet défend déjà les intérêts d’un premier membre des services de renseignement américain qui s’était alarmé d’une conversation téléphonique entre Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy.

Il avait jugé que dans cet appel, le locataire de la Maison Blanche avait « sollicité l’ingérence » de l’Ukraine dans la campagne pour sa réélection en 2020, en lui demandant d’enquêter afin de rassembler des informations compromettantes sur un de ses rivaux, le démocrate Joe Biden.

Ce deuxième lanceur d’alerte aurait une connaissance directe de ce qui s’est passé entre les deux chefs d’État et pourrait donner encore plus de détails sur leurs échanges téléphoniques, rapporte notre correspondante à New York, Loubna Anaki. Selon les médias américains, l’homme fait partie des personnes interrogées par l’inspecteur général des services pour corroborer la version du premier lanceur d’alerte. Il aurait lui aussi confié son inquiétude quant aux agissements du président américain.

S’il témoigne à son tour, les choses pourraient se compliquer davantage pour Donald Trump. Jusque-là, la défense du président américain consistait à attaquer la crédibilité du premier lanceur d’alerte dont le signalement a conduit au déclenchement de cette procédure de destitution. Donald Trump l’a accusé de rapporter des informations de seconde main, fausses, et d’être pro-démocrate.

Et cette affaire risque de prendre une nouvelle ampleur dans les jours qui viennent, car il pourrait y avoir d’autres lanceurs d’alerte. C’est ce qu’a laissé entendre l’un des avocats, le dimanche 6 août.

En réaction à cette nouvelle information, le président américain s’est à nouveau attaqué à la presse qui, selon lui, raconte de la pure fiction. « C’est incroyable de voir comment les médias ne ménagent aucun effort pour protéger Joe Biden l’Endormi et son fils viré de l’armée, Hunter, qui recevait 100 000 dollars par mois d’une entreprise basée en Ukraine alors qu’il n’a aucune expérience dans l’énergie », a-t-il tweeté.

Le président américain continue pour le moment d’avoir le soutien de la majorité du camp républicain. Même si certaines voix s’élèvent, à commencer par celle de Mitt Romney. Ses critiques ont d’ailleurs valu au sénateur de l’Utah et ancien candidat à la présidentielle de 2012 la colère de Donald Trump qui l’a traité sur Twitter de « crétin prétentieux ».

RFI