Grand-Bassam, le 15 octobre 2025 – À quelques jours de l’élection présidentielle du 25 octobre, l’Association Interreligieuse pour la Paix et le Développement (AIPD), présidée par l’Ambassadeur de la Paix, le Cheick Imam Moussa Dramé, a organisé la cérémonie de clôture officielle de sa campagne d’information et de sensibilisation en faveur d’un scrutin apaisé et d’une cohésion nationale renforcée.
L’événement s’est tenu à la grande mosquée centrale Fatima Zahara de Grand-Bassam, siège de l’AIPD, en présence de guides religieux, d’autorités administratives, de chefs traditionnels et de nombreux fidèles.
Durant plus de dix jours, une cinquantaine d’agents sensibilisateurs — composés de jeunes, de guides religieux, de chefs traditionnels et d’agents de sécurité — ont sillonné les quatre départements du Sud-Comoé : Grand-Bassam, Adiaké, Aboisso et Tiapoum.

Parler de paix, de tolérance et de civisme électoral à travers les mosquées, les églises, les quartiers et même les zones les plus enclavées.
« Beaucoup ne savent pas ce que c’est que la paix. Nous sommes allés vers eux, dans les lieux de culte, les marchés, les quartiers, pour leur expliquer l’importance du vivre-ensemble », a expliqué l’Imam Moussa Dramé, visiblement satisfait du résultat obtenu.
« Aujourd’hui, le calme règne. Les populations ont compris que la paix doit primer sur toute autre considération », a-t-il ajouté.
Revenant sur les troubles récents enregistrés à Bonoua, l’Imam Dramé a déploré ces incidents, tout en appelant à la retenue et à la maturité politique :

« Ce n’est pas cela, la politique. On peut mener une campagne civilisée et intellectuelle. Après le vote, il faut accepter les résultats des urnes. La Côte d’Ivoire n’a besoin que d’un seul président, pas de divisions. »
Le leader religieux a invité la jeunesse à être des ambassadeurs de paix, rappelant que « si Dieu n’a pas voulu que tu sois parmi les gagnants cette année, prépare-toi pour demain, mais dans la paix ».
Présent à la cérémonie, le conseiller municipal Chérif Aboubakar Haïdara, représentant le maire Jean-Luc Moulot et la municipalité de Grand-Bassam, a salué cette initiative citoyenne et religieuse :
« Nous sommes venus apporter le soutien du conseil municipal à l’Ambassadeur de la Paix, le Cheick Imam Moussa Dramé, pour son engagement constant en faveur de la stabilité et de la cohésion sociale. »
Il a rappelé que la Côte d’Ivoire a tiré de lourdes leçons des crises passées :
« Le temps est venu pour nous de combler les gouffres qui nous séparent, de bâtir une nation de fraternité et de tolérance. La Côte d’Ivoire ne doit pas sombrer à cause d’une élection. »

Pour sa part, le chef Assamoi Frédéric, représentant la communauté Abbê, a insisté sur la valeur inestimable de la paix :
« Même si on n’a rien à manger, quand nous sommes en paix, cela vaut mieux que tout. Nous ne voulons plus revivre les événements de 2010 et 2011. Que nos enfants ne soient pas manipulés, qu’ils refusent la violence. »
Le chef traditionnel a également invité tous les leaders à poursuivre le travail de sensibilisation « pour que la paix demeure dans cette belle Côte d’Ivoire ».
Cette cérémonie de clôture, empreinte d’émotion et de fraternité, marque la fin d’une vaste campagne régionale mais aussi le début d’un engagement renouvelé.

En réussissant à mobiliser les forces religieuses, communautaires et administratives autour d’un même idéal, l’AIPD s’impose comme un acteur clé de la prévention des crises électorales.
Grand-Bassam, berceau de la première capitale ivoirienne, a ainsi montré l’exemple : celui d’un peuple uni autour de la paix, avant, pendant et après les élections.
DIANÉ MOUSSA
