Être constant dans l’adoration de Dieu

Si le jeûne de Ramadan prend fin, le jeûne volontaire est toujours prescrit pendant l’année entière et la louange est à Allah. Etre debout dans la prière la nuit pendant Ramadan prend fin, mais l’année entière est un temps pour accomplir la prière de nuit. Et si zakatul-Fitr prend fin, il y a toujours la Zakat obligatoire, de même que l’aumône volontaire qui dure l’année entière. De même pour la récitation du Coran et la réflexion sur sa signification et que tous les autres actes pieux qui sont aimés, ils peuvent être faits à tout moment. Parmi les nombreuses générosités qu’Allah a accordées à Ses serviteurs est qu’Il a placé pour eux de nombreux types d’actes d’adoration et Il a fourni beaucoup de moyens pour faire de bonnes actions. Donc, l’enthousiasme et l’ardeur du musulman doivent être constants et il doit rester au service de son Maître.

La dévotion envers Dieu

Cet aspect de l’adoration implique d’accomplir certaines actions que Dieu a ordonnées, qu’elles viennent du cœur ou qu’elles soient extériorisées par des actes concrets. Cet aspect de l’adoration ne se limite pas uniquement à suivre Ses commandements, mais aussi à délaisser ce qu’Il a interdit. L’adoration, en ce sens, peut être définie comme tout ce qu’une personne croit, pense ou fait par obéissance envers Dieu. Considérée de cette façon, l’adoration peut aussi être appelée « servitude », car il s’agit, essentiellement, de vivre sa vie dans un état de servitude totale envers Dieu, en faisant tout ce qu’Il nous commande de faire et en évitant tout ce qu’Il nous interdit, comme un serviteur qui se soumet à la volonté de son maître. Toutes les créatures sont esclaves de Dieu, que cela leur plaise ou non, car elles sont toutes soumises aux lois qu’Il a établies au sein de Sa création : « Aucun habitant des cieux et de la terre ne se rendra auprès du Tout Miséricordieux autrement qu’en serviteur. » (Coran 19:93) « … Se soumettent à Lui, de gré ou de force, tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre. » (Coran 3:83) Mais l’adoration diffère de la servitude en cela qu’elle doit être accompagnée d’amour et de crainte mêlée de respect. Nul acte d’obéissance n’est considéré comme un acte d’adoration s’il n’est pas accompagné de ces sentiments.

Celui qui accomplit l’acte doit aimer l’accomplir et ressentir à la fois de l’amour et une crainte mêlée de respect envers Celui pour qui il accomplit cette action. C’est pour cette raison qu’il est important de souligner que le fait d’être adoré est un droit exclusif à Dieu. L’islam adhère à la forme la plus stricte du monothéisme et ne tolère pas qu’un acte d’adoration s’adresse à un autre que Dieu. C’est Dieu seul qui exige notre obéissance et c’est Lui seul qui mérite notre adoration. Toute vénération adressée à d’autres divinités (ou objets d’adoration) que Dieu, que ce soient des demi-dieux, des prophètes, des anges, des saints, des martyrs ou leurs reliques, statues et portraits est considérée comme une violation du monothéisme et la personne qui s’en rend coupable a quitté la voie de l’islam. Même si certains se justifient en prétendant adorer des saints parce que ceux-ci étaient proches de Dieu, ou adorer leurs reliques en souvenir d’eux, l’islam n’établit aucune distinction entre l’adoration directe et indirecte, ou inférieure et supérieure. Toute adoration ou acte d’adoration et toute obéissance doivent être dirigés uniquement et exclusivement vers Dieu.

Les différentes formes d’adoration secrète

Comme nous l’avons mentionné plus haut, les actes d’adoration ordonnés par Dieu sont soit liés aux croyances profondes, à tout ce qui se passe dans le for intérieur d’une personne, soit lié à ce qu’une personne fait de façon manifeste, physiquement. Dieu exige des hommes qu’ils croient en certaines vérités ultimes et c’est là l’aspect le plus important de l’adoration. Car la croyance profonde est à l’origine des pensées et des actions d’une personne; les pensées et les actions sont le reflet de la croyance. Si la croyance d’une personne est incorrecte ou faible, elle n’entraînera jamais les résultats souhaités en ce qui a trait aux pensées et aux actions.

Par exemple, si une personne croit incorrectement que Dieu lui pardonnera ses péchés uniquement parce qu’elle croit en Lui, sa croyance n’engendrera pas, dans son cœur, le sentiment de crainte qu’il est souhaitable d’avoir vis-à-vis de Dieu, et elle ne l’incitera pas à cesser de commettre des péchés et à s’efforcer d’accomplir de bonnes actions. Dieu nous a également enjoints de nourrir certains sentiments dans notre cœur, à Son égard et à l’égard de Ses autres créatures. Les musulmans doivent aimer Dieu, Le craindre, éprouver envers Lui une crainte mêlée de respect, Lui faire confiance et Le révérer. Il a également été enjoint aux musulmans d’aimer leurs coreligionnaires, d’éprouver de la miséricorde et de la compassion à leur égard, d’aimer la vertu et de détester le péché. Tous ces sentiments sont considérés comme des actes d’adoration secrète, car ils se passent dans le for intérieur d’une personne; ils constituent une obéissance aux commandements de Dieu, pour laquelle le musulman sera rétribué.