Ghaleb Bencheikh élu président de la Fondation de l’islam de France

Sa voix est familière aux auditeurs de France Culture où il produit et anime l’émission « Questions d’islam », et son visage est bien connu des fidèles téléspectateurs de France 2, où il présente depuis plusieurs années l’émission « Islam », le franco-algérien Ghaleb Bencheikh présidera aux destinées de la Fondation de l’islam de France (FIF).

Son nom s’est imposé aux 11 membres du conseil d’administration de cette instance laïque, dont la vocation première est de contribuer à une meilleure connaissance de la religion et de la civilisation musulmanes.

« Elu président ce jour à l’unanimité moins une voix », pouvait-on lire dans le communiqué officiel publié à l’issue du vote qui a eu lieu hier, jeudi 13 novembre, Ghaleb Bencheikh, 58 ans, à la fois théologien réformateur et phycisien, fils d’Abbas Bencheikh El Hocine, recteur de la Grande Mosquée de Paris de 1982 à 1989, et membre du bureau du FIF depuis décembre 2016, a emporté l’adhésion générale.

La décision, en 2016, de confier les rênes de cette structure à un non musulman, en la personne de Jean-Pierre Chevènement, avait suscité une profonde incompréhension dans les rangs de la communauté musulmane française.

« La fondation a bien travaillé, elle est sur orbite », s’est félicité l’ancien ministre de l’Intérieur et député-maire de Belfort, avant de passer le flambeau à son successeur.

Rappelons que la FIF a été créée en 2016, quelques mois après les attentats qui endeuillèrent lourdement Paris, le 13 novembre 2015. Dotée d’un budget de 900 000 euros pour trois ans et confiée initialement à Jean-Pierre Chevènement, elle a pour objectif de favoriser la levée de fonds  pour des projets en matière profane (cultures islamiques, éducation, recherche, formation civique…).

La Fondation a aussi développé un “campus numérique” et travaille à un projet d’exposition “Islam Europe, 15 siècles d’histoire”.

« La Fondation aura à cœur la prise en charge, sur les plans éducatif, culturel et social, de la jeunesse qui pourrait céder aux sirènes salafistes », a déclaré Ghaleb Bencheikh, son président fraîchement élu.