Hadj 2025 : L’Imam ouattara Amara, un guide au service des pèlerins d’Allah

Hadj 2025 – Interview avec l’Imam Ouattara Amara , imam principal de la mosquée kadidja koubrah 7eme tranche , chef du groupe numéro 9 : « Nous sommes là pour servir les hôtes d’Allah »

À l’occasion du départ du groupe 9 pour le Hadj 2025, Islam Info est allé à la rencontre de son responsable, l’imam Ouattara Amara, connu sous le nom de “Oumar”, figure expérimentée de l’encadrement religieux. Dans cet entretien, il revient sur son parcours, son rôle, les missions des différentes commissions, les défis du terrain, ainsi que le sens de son engagement spirituel.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je suis l’imam Ouattara Amara, communément appelé Oumar. Je suis le chef du groupe numéro 9 pour le Hadj 2025.

Depuis combien d’années êtes-vous impliqué dans l’organisation du Hadj, et quel est votre parcours jusqu’à ce poste de chef de groupe ?

Je suis dans cette organisation depuis très longtemps. Mon premier pèlerinage remonte à 1997, et depuis lors, j’ai toujours accompagné les pèlerins. Excepté certaines années particulières, comme 2006 et 2010, où il n’y a pas eu de Hadj, ou encore pendant les périodes de crise sanitaire comme le choléra, j’ai constamment été aux côtés des fidèles.

C’est donc une mission que je connais bien et que j’accomplis avec le sens du devoir. Car pour moi, servir les pèlerins, les hôtes d’Allah, est un honneur et une responsabilité sacrée.

En tant que chef de vol, quelles sont vos principales missions ?

En tant que chef de groupe, je suis responsable de 388 pèlerins cette année (contre 443 les années précédentes).

Mon rôle est de coordonner l’ensemble des activités du groupe, en m’appuyant sur un bureau composé de trois membres : un président, un vice-président et un secrétaire. Autour de cette structure administrative, plusieurs commissions spécialisées nous assistent :

La commission religieuse : Elle oriente, enseigne et accompagne les pèlerins dans l’accomplissement des rites du Hadj.
La commission médicale : Elle veille à la santé des pèlerins tout au long du séjour.
La commission sociale : Elle prend en charge les pèlerins vulnérables ou en difficulté.
La commission transport : Elle gère les déplacements, aussi bien en Côte d’Ivoire qu’en Arabie Saoudite.
La commission hébergement : Elle s’occupe de loger correctement les pèlerins dans les lieux saints.
La commission sécurité : Elle est présente à toutes les étapes pour assurer la sécurité, intervenir en cas de perte de bagages ou de tout autre incident.
Toutes ces commissions travaillent en synergie, avec un seul objectif : le bien-être total des pèlerins.

Comment se déroule la partie logistique et administrative ?

Alhamdoulillah, tout se passe bien. Chaque acteur joue son rôle avec sérieux. Ce qui fait notre force, c’est l’esprit d’équipe. Personne ne travaille pour soi-même : nous œuvrons ensemble, dans un esprit de service, pour la satisfaction des pèlerins.

Quelles sont les mesures mises en place pour garantir leur sécurité, santé et confort ?

Avant même l’inscription, chaque candidat au Hadj passe par une visite médicale obligatoire. Un certificat d’aptitude est délivré uniquement aux personnes jugées médicalement aptes à effectuer le pèlerinage.

Pour les cas particuliers, nous mettons tout en œuvre pour les accompagner dans les meilleures conditions possibles. Ensuite, tout au long du voyage, la commission médicale reste attentive et disponible.

Quels sont les défis que vous rencontrez le plus souvent ?

Ce n’est pas toujours facile. Chaque pèlerin a son caractère, sa manière de voir les choses. Beaucoup n’ont jamais voyagé, ne sont pas habitués à certaines procédures, ce qui crée de la peur, de la confusion, de la fatigue.

Parfois, certains se mettent en colère, non pas par méchanceté, mais par épuisement ou incompréhension. Il faut savoir écouter, être patient et adopter une approche pédagogique. Avec de la communication et de la bienveillance, on finit toujours par apaiser les tensions.

Quel message adressez-vous aux familles des pèlerins qui suivent ce voyage avec attention ?

Je veux dire merci aux familles pour leur écoute attentive et leur confiance. Grâce à leur coopération, notamment lorsqu’ils suivent les consignes religieuses et logistiques, cela facilite énormément notre tâche.

Nous leur assurons que leurs proches sont bien encadrés, avec des guides expérimentés et attentionnés.

 

Quel est votre mot de fin pour Islam Info, les médias et la communauté musulmane ?

Je dis un grand merci à Islam Info, un journal que je suis depuis longtemps. C’est un média qui œuvre énormément pour la diffusion d’informations fiables et utiles à la communauté musulmane.

Merci à ceux qui l’ont fondé, à ceux qui y travaillent, et à tous ceux qui soutiennent cette mission noble à travers la presse.

Enfin, je rends grâce à Allah pour cette opportunité de servir Ses hôtes. Puisse-t-Il nous guider et accepter nos efforts.

DIANÉ MOUSSA