Jérusalem, la troisième Ville Sainte de l’Islam

Dimanche 30 juin, Paris, la capitale de la République française laïque, fut le théâtre d’une sinistre Tartufferie politicienne : la maire Anne Hidalgo a inauguré une « place de Jérusalem », aux abords du lieu hautement symbolique du Centre Européen du Judaïsme et en présence de Moshe Leon, le maire de Jérusalem connu pour être un farouche partisan de la désignation de la Ville trois fois sainte comme capitale d’Israël.

Une cérémonie qui a allègrement piétiné le droit international et les droits fondamentaux du peuple palestinien, et passé à la trappe avec un souverain mépris les deux autres grandes religions monothéistes que sont l’islam et le christianisme.

En ces temps troublés par un aplaventrisme français indigne devant l’Etat israélien d’apartheid, il est impérieux de rappeler que Jérusalem est la troisième Ville Sainte de l’islam.

Extrait de la lettre ouverte adressée à Anne Hidalgo par l’Association France Palestine Solidarité (AFPS). Une missive restée, sans grande surprise, lettre morte.

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Vous auriez pu rappeler à cette occasion que nul ne peut conquérir un territoire par la force et que « la création par Israël de colonies de peuplement dans le Territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, […] constitue une violation flagrante du droit international […] » (résolution 2334 de l’ONU). 

Il semble cependant que la décision que vous avez prise ne soit pas animée par ce souci de respect du droit, du respect de l’autre, de l’amitié et de la solidarité entre les peuples.

Si l’on en croit votre échange de lettres avec le président du Consistoire [1], Jérusalem n’aurait d’importance que pour le judaïsme

Ce choix, vous l’avez fait en acceptant la demande du Consistoire que cette place soit située « aux abords du lieu hautement symbolique du Centre Européen du Judaïsme ». Oubliées les deux autres religions monothéistes qui la considèrent comme une ville sainte. D’où vient cette primauté d’une religion sur les autres exprimée par la Maire de la capitale de la France, État laïc ?

Alors qu’aucune rue de Jérusalem n’existait plus à Paris depuis 1883, le choix de créer une place de Jérusalem n’était pas neutre et ne pouvait pas faire abstraction de la réalité politique de l’annexion illégale de Jérusalem, notamment Jérusalem-Est, par Israël.”

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