Abidjan, 1er novembre 2025. La Ligue des Étudiants Musulmans Juristes de Côte d’Ivoire (LEMJCI) a organisé, à l’Université Musulmane Africaine, une conférence nationale de haut niveau sur le thème : « Laïcité et diversité religieuse dans le monde du travail en Côte d’Ivoire : opportunités et contraintes ».
Une rencontre intellectuelle et spirituelle à laquelle ont pris part des panélistes de renom, parmi lesquels l’imam Aguib Touré de la mosquée HMA payé ( masdjid Houda wa Salam ) , le Dr Silué Alama, enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, et M. Kouakou Jules, juriste praticien.
Un rendez-vous intellectuel et spirituel salué par le journal Islam Info, partenaire officiel de l’événement, qui poursuit ainsi son engagement dans la promotion du dialogue entre foi, droit et citoyenneté.
Cette formation a permis d’explorer en profondeur la notion de laïcité, son fondement constitutionnel et ses implications concrètes dans le monde professionnel ivoirien.
Les échanges ont mis en lumière la nécessité d’une compréhensionr équilibrée de la laïcité, non pas comme un instrument de division, mais comme un cadre garantissant la liberté de conscience et la neutralité de l’État.
Prenant la parole, l’imam Aguib Touré a rappelé que « la laïcité, bien comprise, est une porte ouverte à toutes les religions, permettant à chacun d’exercer librement sa foi sans interférence ».
Cependant, il a déploré que « certains en fassent un outil de stigmatisation, notamment à l’égard de l’islam », avant d’inviter les juristes présents à « défendre le droit dans l’esprit de justice et de service à l’humanité ».
Dans une lecture historique et spirituelle, il a rappelé que le Prophète Mohammed (paix et salut sur lui) avait déjà posé les bases de la coexistence pacifique à Médine, en instaurant une société fondée sur la liberté religieuse et la protection commune de la cité.
Pour sa part, le Dr Silué Alama a replacé le débat dans le cadre juridique ivoirien, rappelant que la laïcité est un principe fondamental consacré par l’article 49 de la Constitution.
« Elle repose sur trois piliers essentiels : la neutralité de l’État, la liberté de conscience et l’égalité entre les citoyens », a-t-il expliqué.
Selon lui, la laïcité « bien vécue » demeure un gage de paix et de cohésion sociale, tout en étant rigoureusement protégée contre toute forme d’atteinte ou d’instrumentalisation.
Il a salué la maturité intellectuelle et spirituelle des étudiants de la LMJCI, soulignant que « de telles initiatives doivent être soutenues et encouragées, car elles contribuent à former des citoyens responsables, conscients de leurs droits et de leurs devoirs ».
En clôturant la rencontre, Ibrahim Keïta, président de la LMJCI, a exprimé sa reconnaissance envers les panélistes, les invités et le partenaire média Islam Info, pour leur accompagnement constant.
« Notre jeunesse a le devoir de se former, non seulement sur les règles qui régissent notre religion, mais aussi sur celles qui gouvernent notre État », a-t-il insisté.
Il a rappelé que la responsabilité individuelle et collective est au cœur du développement du pays : « Notre liberté religieuse s’arrête là où commence celle des autres. Tant qu’elle ne nuit à personne, elle doit être protégée et respectée. »
En sa qualité de partenaire officiel, Islam Info a renouvelé son engagement à soutenir les initiatives qui favorisent l’intelligence spirituelle, la cohésion sociale et le dialogue interreligieux.
Par cette collaboration, le journal confirme sa mission : éclairer, éduquer et promouvoir les valeurs d’un islam ouvert et constructif, au service du progrès et de la paix en Côte d’Ivoire.
DIANE MOUSSA
