Niambe N’guessan Edith, l’entreprenante de 22 ans qui nourrit les enfants

Elle l’a bien compris et vite compris, l’entreprenariat rend indépendant. Au-delà de la passion pour les enfants, la nécessité de se prendre en charge a bien vite fait de la motiver. Niambé N’Guessan Edith, 22 ans est étudiante en tourisme et hôtellerie 2ème année BTS. Issue d’une famille à faible revenu, elle s’est très vite prise en charge sans tomber dans le choix de la vie facile. Elle raconte que ‘‘J’ai décidé d’entreprendre pour être indépendante et me prendre en charge. Mais, au-delà de ses besoins primaires, elle payait sa scolarité depuis la classe de 2nde ‘‘j’ai moi-même payé les cours jusqu’aujourd’hui car l’entrepreneuriat me permet d’aller à l’école et en même temps de gérer mes activités sans aucune pression’’. Niambé N’Guessan Edith a commencé à faire des petits commerces et pendant les vacances elle travaillait dans des magasins ‘‘J’ai travaillé dans une cave, j’ai vendu dans un magasin d’habits et des magasins avec divers articles’’. Cette option, elle l’a choisie parce confie-t-elle, ‘‘je ne pouvais pas travailler et aller à l’école vu que ce sont les cours normal normaux que je fais’’. Et, c’est en travaillant avec l’une des dames en des périodes de vacances, qu’elle s’initie à la production de farine naturelle pour enfants, ‘‘Je travaillais avec une femme et elle le faisait donc du coup j’ai aimé’’. Notre brave femme décide de s’y mettre également à son propre compte, elle s’est donnée à fond pour faire reconnaître ses produits et les faire accepter. Et Son amour pour les enfants a bien fait pour de la rendre plus déterminée. La jeune fille de 22 ans se lance en 2019 dans la production et la commercialisation des céréales, ‘‘j’achète les céréales, je prends soin de les trier et les laver. Ensuite je précuis tous les céréales, en un mot, je grille, j’écrase au moulin afin d’obtenir de la poudre bien lisse. Je tamise à l’aide d’une passoire et je les emballe’’. Elle rassure que tout est naturel et fait à partir des produits locaux. Le problème majeur rencontré, dit-t-elle, était au sujet de son âge ‘‘ à mes débuts, j’ai dû faire face à la méfiance des gens, à cause, d’une part de mon âge, et des appréhensions de sur la qualité de mes produits’’. Elle vend sur sa page facebook ‘‘ céréale+bébé’’, fait du porte à porte et propose ses produits dans les hôpitaux. ‘‘ Les ventes se portent bien, seulement que je cherche encore plus de clients à l’intérieur comme à Abidjan’’ confie-t-elle avant d’ajouter avec détermination que ‘‘d’ici quelques années je pense que avec un peu d’aide et promotions je pourrais couvrir un peu partout la côte d’Ivoire et pourquoi pas l’extérieur’’. Et pour y arriver, elle se donne les moyens, ‘‘je donne de mon temps je m’assure que tout soit propre vu que c’est pour les enfants’’. Au sujet de l’entreprenariat féminin, Niambé N’Guessan Edith nous enseigne ‘‘je pense que c’est très bon, cela permet l’esprit d’ouverture des femmes et aussi les rend autonomes. Et pour conseil, elle dira ‘‘je veux seulement dire aux femmes que, qui ne risque rien n’a rien. Lancez-vous dans l’entrepreneuriat, au début c’est compliqué avec le temps, vous verrez ne vous découragez pas persévérez et vous verrez votre activité prospérer n’écoutez pas les gens car ils seront là que pour vous décourager’’