Ouattara Taky (Dg de l’institut professionnel des métiers de sports)

‘‘Cette structure initie le projet de préparation physique des pèlerins’’

Le pèlerinage, 5ème pilier de l’Islam, s’annonce à grands pas. S’il est vrai que son accomplissement revêt du spirituel, il n’en demeure pas moins qu’il y ait quelques dispositions physiques à prendre afin de bien accomplir ce pilier. C’est dans ce sens que le Directeur Général de l’Institut Professionnel des Métiers de Sports, Ouattara Taky a initié des séances sportives à l’endroit des futurs pèlerins. Il nous en dit plus lors de cet entretien.

Présentez-vous à nos lecteurs ? Je suis Monsieur Ouattara Taky, je suis le Directeur Général de l’institut professionnelle des métiers de sports, une structure privée et unique en son genre pour la formation initiale et appropriée pour les professionnels des métiers de sports. Et c’est cette structure qui initie aujourd’hui le projet de préparation physique à l’endroit de tous les pèlerins parce que nous savons comment nos parents endurent les différentes difficultés sur le lieu saint. Tout se fait à pieds donc il faut pouvoir préparer le corps à tout exercice physique qu’il peut subir dans l’avenir. Il y a plusieurs années que le pèlerinage se fait, mais pourquoi est-ce cette année que le projet a été initié ? Le projet a été initié depuis l’année dernière mais pour des formalités administratives, ce n’est que cette année qu’il sera effectif. Je pense comme on le dit toujours rien est tard. On a réfléchit et on a vu que vraiment les gens en avaient besoin donc il faut partir d’une année pour continuer.

Donc on décolle cette année. Je pense que les années à venir, l’Etat saura comment l’insérer dans la programmation des pèlerins sur les différents sites. A quoi va consister cette formation ? C’est un plateau technique, on ne vient pas pour jouer au ballon, ni pour courir. Vous savez que les pèlerins sont des personnes très âgées qui ne font pas d’activités physiques, donc il faut pouvoir faire des étirements, faire des marches. Mais ils ne font pas de charges, c’est-à-dire qu’ils ne vont pas soulever de poids. En somme c’est pour les mettre en condition physique. Cette formation physique se fera en combien de séances ? Nous allons le faire sur huit séances. C’était prévu que nous fassions une séance par semaine mais il y a déjà eu une déprogrammation des pèlerins donc nous sommes obligés de faire deux séances par semaines pour pouvoir maintenir le cap.

Vous le faites sur combien de sites de formation ? Au niveau d’Abidjan nous avons six sites notamment le complexe sportif d’Abobo, le palais des sports de Treichville, le complexe sportif de Yopougon, le lycée classique de Cocody, le stade Champroux de Marcory. Nous avons ces différents sites, parce que le projet est accompagné par l’Office National des Sports (ONS) avec qui nous avons une convention qui consiste à exploiter les instituts sportifs. Avez-vous des sites à l’intérieur ? Oui à l’intérieur, nous avons au total 25 villes et nos représentants sont les directions régionales des sports avec qui nous collaborons pour le moment. Dans les 25 villes, nous avons demandés aux pèlerins d’aller vers ces directeurs afin que ces derniers les mettent en activité. Aujourd’hui vous vous attendez à combien de personnes ? Je ne peux pas vous donner un nombre exact.

Vous savez qu’Abobo par exemple (parce nous sommes à Abobo pour le lancement) est une commune je dirais avec 70% de musulmans. Dans cette commune nous disposons de près de 7 sites de formatons. Il y a des sites qui ont 200 pèlerins, d’autres en ont 50. Donc je sais qu’au minimum nous pouvons nous attendre à 200,300 pèlerins. A quelles heures se feront ces formations? Les formations se feront les matins plus précisément les dimanches matin de 7h à 9h parce que le sport se fait très tôt le matin pour réveiller les muscles. Et puis le mercredi, nous les feront l’après-midi. Quelles dispositions les personnes doivent prendre avant de venir au sport ? D’abord, je pense qu’il y a une partie des dispositions qui sont prises par les pèlerins. Ils ont pu faire leur visite médicale. Nous, nous faisons l’état de santé sportif de ces pèlerins parce que ce sont deux choses différentes.

La visite médicale est différente d’un bilan de sport. Le bilan de sport c’est l’ensemble des activités qu’ils feront. Nous allons leur donner des activités et progressivement nous passons d’une situation modérée à une situation accélérée. Quel appel voudriez-vous lancer à l’endroit des futurs pèlerins ? L’appel que nous lançons aux futurs pèlerins, c’est que pour ceux qui ne sont pas encore partis, ils peuvent se renseigner. C’est l’endurance au lieu saint, c’est la marche. Avec un esprit sain il faut que le corps même soit saint. Et un corps saint c’est celui qui répond à tous les exercices qui s’imposent à lui. Donc nous demandons à tous les pèlerins de se rendre dans les différents sites. C’est la première édition, nous allons faire avec l’effectif qui répondra. Mais le sport leur fera du bien et je pense qu’au retour du pèlerinage, eux-mêmes rendront leur témoignage.