PLUIES DILUVIENNES: DUALITÉ CONCEPTUELLE ET IMPUISSANCE HUMAINE

Depuis plusieurs années, la succession des saisons éprouvent les vérités naguère enseignées par les météorologues et autres climatologues. Cette nouvelle donne ne manque pas d’impacter l’existence, le comportement, les opinions de l’être humain. On observe par exemple que pendant que les populations urbaines craignent et rejettent même les grandes pluies pour des raisons diverses, celles-ci sont sollicitées majoritairement par le monde paysan à coûts de prières et de sacrifices importants, même si l’unanimité n’est pas acquise en raison de la diversité d’intérêts liée aux types de cultures pratiquées. Un autre fait marquant est le débat que suscite cette situation entre ceux jugés fatalistes et les tenants de la thèse de la responsabilité environnementale de l’homme dans les changements climatiques et leurs conséquences néfastes.

Pour les premiers, les fortes pluies enregistrées ces derniers temps et en dehors des périodes traditionnelles, ne font que s’exécuter aux moments prédéfinis par la volonté du Créateur suprême alors que les seconds s’obstinent à culpabiliser l’homme pour tous les morts, souffrances et destructions de biens résultant des pluies diluviennes causées par le phénomène du réchauffement climatique. De cette dualité évidente fondée sur la diversité des croyances et des intérêts catégoriels, il convient de retenir avec force que l’homme, ce roseau, le plus faible de la nature, n’est « maître et possesseur » de son environnement que par la grâce de l’Omnipotent.

Toute la nature étant disposée à servir d’armes fatales pour sa destruction instantanée, l’homme devrait se disposer à améliorer son vécu en le conformant aux prescriptions de son créateur. C’est d’ailleurs la condition pour que lui soit accordé un moratoire dans son existence terrestre. De fait, les structures humaines de météorologie ne peuvent que faire des prévisions aux issues hasardeuses de même que les mesures de précaution ne pourront jamais à elles seules suffire pour sauver l’homme contre les affres de la nature. L’humain ne peut pas se permettre de mépriser ces signes divins qui doivent interpeller à la rectitude comportementale et à la pleine soumission au Seigneur des mondes. Plaise à Allah de veiller sur nous et de nous protéger contre la nature !