QUELLES SONT LES CONDITIONS DE LA RECONCILITION ENTRE ADO et GBAGBO ?

 

Quand on parle de réconciliation en Côte d’Ivoire, il s’agit principalement et surtout du Président Alassane Ouattara et du Président Laurent Gbagbo. Les contentieux entre les deux sont aussi divers que nombreux. Ainsi, sous Houphouët, avec comme Premier Ministre Alassane Ouattara, Gbagbo a été arrêté, jugé et incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Entre 2000 et 20011 les deux se sont opposés violemment jusque à la chute du Président Laurent Gbagbo, son arrestation, son incarcération à Korhogo puis son expulsion vers la Cour Pénale Internationale. Sous la présidence de Gbagbo, Alassane et ses partisans ont subi terriblement la politique de l’ivoirité et de la xénophobie ambiante. La résidence principale d’Ado à Cocody Blokosso a été détruite et rasée. Sa maman enterrée a été déterrée après la profanation de sa tombe. La maman de Gbagbo est décédée au Ghana mais son corps a été ramené et enterrée dans son village.

Sous la présidence d’Alassane, le FPI créé par Laurent Gbagbo a connu une scission très grave dont les conséquences sont encore visibles sur la maison FPI.

Bref les contentieux sont nombreux et divers. Cependant, le refus du Président Alassane d’extrader Mme Gbagbo à la Cour Pénale Internationale ainsi que la remise des deux passeports au Président Laurent Gbagbo sont des signes, pas seulement banals comme certains veulent le faire croire. Ce sont des signaux forts et de bons signaux dans la voie vers la liquidation du reste des contentieux qui opposent les deux géants de la politique ivoirienne. Alors que faire et comment faire ?

  1. Il faut maintenir tous les canaux de communication possible, officiels et officieux ;
  2. Il faut neutraliser de part et d’autre les extrémistes ;
  3. Il ne faut banaliser aucun geste d’apaisement bien au contraire ;
  4. Il faut prôner la modération de part et d’autre dans leur presse partisante ;
  5. Il faut surveiller les réseaux sociaux et certaines activistes notoires ;
  6. Il ne faut peut-être pas oublier le passé, mais il faut cesser de s’en servi pour détruire les pistes de réconciliation aujourd’hui
  7. Gbagbo et ADO devraient se dire que leur avenir politique est derrière eux. Ils n’auront plus probablement l’occasion de se battre directement ;
  8. Gbagbo et Alassane devraient parler à leurs partisans et les encourager à emprunter la voie de la réconciliation vraie ;
  9. Gbagbo devrait reconnaitre que malgré son incarnation, son pays a fait des bons qualitatifs et quantitatifs dans le cheminement vers le développement ;
  10. Alassane doit reconnaître que l’émergence économique serait sans saveur, sans l’émergence politique et la réconciliation dont Gbagbo est un maillon essentiel ;
  11. De part et d’autre, il faut des paroles fortes et des geste forts. Les deux doivent reprendre à se souhaiter joyeux anniversaire ;
  12. Leurs épouses doivent commencer à se parler ;
  13. L’Etat doit participer à la réfection des résidences de Gbagbo, à Abidjan et à Mama ;
  14. Alassane doit faire en sorte que le nom de Gbagbo soit porter par un édifice, ou un ouvrage public ;
  15. L’arrêt de toute poursuite judiciaire et l’annulation des effets de toutes condamnations de Gbagbo ;
  16. Gbagbo et Alassane doivent travailler ensemble sur la reforme de la constitution notamment la limite d’âge pour les candidats à la présidence ;
  17. La réconciliation Alassane et Gbagbo, pour être solide doit s’élargir à BEDIE et à Gueï Robert;

Gestes et Paroles fortes attendus de Gbagbo et de Alassane 

  1. Parole forte de Gbagbo

« Je me retire de la politique pour me consacrer à la rédaction de mes mémoires, comme je l’avais promis ; »

  1. Geste fort de Gbagbo

Remercier Alassane pour avoir refusé d’extrader son épouse Simone vers la Cour Pénale Internationale, ainsi que pour la remise de ses deux passeports.

  1. Parole forte d’Alassane

« Je ne suis plus candidat à un poste électoral. Je vais me consacrer à ma Fondation »

  1. Geste fort d’Alassane

Il faut donner le nom de Gbagbo a un édifice public ou à un grand ouvrage public tel que le quatrième pont d’Abidjan (entre Yopougon et le Plateau) ;

Dans la même foulée on pourrait donner le nom du Général GUEI Robert au Cinquième pont (Plateau-Cocody).

Enfin, le retour annoncé  au pays de tous les compagnons de Laurent-Gbagbo, ainsi que le retour du secrétaire générale du PDCI, sont autant de bons signes à encourager, et de nature à désarmer les extrémistes de Tous bords.

En un mot comme en cent, l’avènement de la réconciliation est intimement lié à la réconciliation vraie et véritable entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo.

Donc faisons en sorte que les conditions soient remplies, et bien remplies.

Par alex Brou Comoé