Riyad Mahrez, la star des Fennecs, remet à sa place un élu RN, auteur d’un tweet raciste abject

Si les semeurs de chaos de la classe politique française devaient être sanctionnés, c’est sans conteste le carton rouge de l’indignité politique qui aurait dû être infligé à Julien Odoul, le président du groupe Rassemblement National (RN) au Conseil régional de Bretagne !

C’est sur le terrain de la démagogie de caniveau, celle qui se vautre dans le populisme le plus vil, irresponsable et pernicieux, que cet élu de l’extrême droite a tenté de mettre le feu aux poudres, samedi 13 juillet, avant la demi-finale de la CAN entre l’Algérie et le Nigéria.

Ce pyromane de la cohésion sociale a tout naturellement choisi Twitter, l’exutoire de toutes les rancoeurs et ressentiments, pour déverser sans retenue sa haine anti-Arabes, anti-Maghrébins et, en l’occurrence, anti-Algériens, en appelant à soutenir le… Nigéria !

« Faites confiance aux 11 joueurs nigérians » pour « empêcher la poursuite des violences et des pillages » et pour « préserver [la] fête nationale. Je soutiens le Nigéria », a tweeté ce zélé séide de Marine Le Pen, sûr de son effet dévastateur.

Difficile d’opposer un souverain mépris à ce message hautement délétère, qui a ouvertement pris parti contre une équipe, les Fennecs, et livré à la vindicte une certaine frange de la population française, d’autant plus qu’il a été largement relayé sur des réseaux sociaux en pleine ébullition.

Héros du match, Riyad Mahrez, le joueur vedette de l’Algérie, a choisi d’y répondre et de la plus belle manière qui soit. C’est avec une intelligence non dénuée d’ironie, et en s’élevant au-dessus des torrents de boue qu’un Julien Odoul se sera évertué à faire déferler dans l’Hexagone, que l’attaquant de Manchester City a rétorqué : « Le coup franc était pour toi. On est ensemble », a-t-il écritajoutant en faisant figurer côte à côte les drapeaux algérien et français : « Le foot >>> (supérieur à) la haine. Bonne soirée ».

Ou comment l’auteur algérien d’un but d’anthologie a renvoyé magistralement dans ses buts un triste sire de l’extrême droite française !