SEMINAIRE DE REFLEXION DU GROUPEMENT DES EDITEURS DE PRESSE DE COTE D’IVOIRE (GEPCI)

 

Des décisions fortes pour sauver le secteur de la presse imprimée.

A l’initiative du Bureau exécutif du GEPCI. un séminaire de réflexion s’est tenu du 04 au 06 juin 2021 à Grand -Bassani, à l’Hôtel du Wharf. Il a réuni plus d’une Vingtaine de participante, membres du Bureau exécutif, du. Conseil d’administration, du commissariat aux comptes et des post-présidents. Le séminaire avait pour objectifs d’amener les participants à élaborer le plan triennal du bureau adapté aux nouveaux défis et aux nouvelles exigences, voire aux nouvelles mutations du secteur des médias et proposer des actions fortes pour booster la viabilité économique des entreprises de presse Après le discours introductif du Président Lassane Zohoré, deux (2) commissions ont été mises en place pour travailler sur des thématiques précises.

La méthodologie de conduite des travaux était axée sur l’interaction et la participation active. A chaque problématique posée, les participants, par des échanges proposent des solutions

La première commission a porté sur LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DU GEPCI et a plaidé pour le renforcement de la solidarité entre les éditeurs de presse de Côte d’ivoire. Insistant sur la nécessite d’œuvrer ensemble pour être plus forts, cette commission a proposé plusieurs pistes. Entre autres d’activer la régie de la Société des Editeurs de Presse (SEPCI) afin de la rendre plus opérationnelle et lui donner mandat pour proposer des offres groupées d’abonnements avec les ministères, les institutions, les grandes entreprises publiques et privées. Il a également été question de communiquer sur toutes les activités du GEPCI et de concevoir un évènement propre au groupement. Sur ce dernier volet il a été proposé d’instaurer “La Semaine de l’Editeur”. Plusieurs activités la meubleront, notamment des conférences, des débats, des expositions, des rencontres B2B et B2C, des stands dédiés aux éditeurs de presse, aux annonceurs et aux Imprimeurs, le tout couronné par une grande soirée de gala avec une cérémonie de reconnaissance et des remises de trophées aux meilleures entreprises de presse ainsi qu’aux annonceurs les plus actifs

D’autre part, pour marquer son engagement dans la lutte contre les dangers des Infox qui ont failli provoquer récemment un incident diplomatique entre la Cote d’ivoire et le Niger, les éditeurs se proposent de publier un communiqué dans un premier temps, puis d’initier une campagne pour encourager le Gouvernement à soutenir sans réserve la presse écrite. Contrairement aux réseaux sociaux, les entreprises de presse emploient des professionnels de l’information, formés à cet effet et respectant le code d’éthique et de déontologie du journalisme. Ceux qui ne respectent pas les règles du métier sont sanctionnés ainsi que leurs journaux, par l’Autorité Nationale de la Presse (ANP). Si l’Etat ne fait pas des entreprises de presse, ses meilleurs alliés contre la désinformation, les fakes news prendront le pouvoir avec des conséquences désastreuses et imprévisibles.

Il a également été proposé d’initier une plateforme des organisations professionnelles des médias (OPM) pour échanger régulièrement sur les sujets chauds du secteur des médias et mener des actions communes. Le mode de gouvernance retenu serait une présidence annuelle tournante.

La seconde commission qui avait pour thème « BOOSTER LA VIABILITÉ ECONOMIQUE DES ENTREPRISES DE PRESSE », a fait des propositions concrètes qui devraient impacter positivement l’économie de presse écrite. Notamment réinventer le modèle économique de la presse avec l’intégration du numérique, reconquérir le lectorat par des actions concrètes et de meilleures offres éditoriales, redynamiser le portail internet pressecotedivoire.ci, réinventer la distribution des journaux, former les acteurs de l’écosystème des médias et négocier un régime fiscal propre aux entreprises de presse.

D’importantes propositions ont été faites dans le sens de la diversification avec des activités annexes génératrices de revenus et des services à valeur ajoutée. Les éditeurs ont été encouragés à nouer des partenariats gagnant-gagnant sur des activités hors presse.

En ce qui concerne la formation, il est prévu une formation sur l’économie numérique en faveur des patrons de presse L’école du GEPCI, formation continue par excellence initiée par le GEPCI sera reconduit. II est aussi envisagé l’organisation de voyages d’étude à l’étranger afin de nous inspirer des modèles de pays où l’économie de la presse est dynamique.

Pour l’amélioration de la viabilité des entreprises de presse, le Gepci sollicite de l’Etat, une meilleure répartition de la publicité institutionnelle à l’ensemble des journaux et l’annulation du passif fiscal des entreprises de presse.

Enfin, pour le régime fiscal propre aux entreprises de presse, il a été recommandé d’exonérer les entreprises de presse de l’IMF, du BIC, de la patente, de l’ITS et de l’exonération de la TVA sur les intrants directs et du matériel de production des journaux.

Le Bureau exécutif dirigé par Lassane Zohoré est chargé de la mise en œuvre efficiente de ces actions sur les trois années que dure le mandat. Il pourra compter sur les anciens présidents et les autres membres avec une forte implication des commissions techniques pour réussir cette mission. Un comité de suivi et évaluation sera mis sur pied pour faire le monitoring périodique.

Pour conclure, le Président du Gepci a insisté sur la notion du SOLIDARITÉ qui doit prévaloir désormais entre les entreprises de presse de Côte d’Ivoire. Conscientes qu’individuellement prises, elles ne pèsent pas assez, elles ont décidé d’agir désormais ENSEMBLE pour devenir une force. Leur destin étant désormais liés, elles sont condamnées à opérer collectivement à travers les actions menées par le Gepci et la Sepci

En somme, un séminaire très riche en propositions qui, si elles sont transformées en actes concrets, augurent des lendemains meilleurs pour les entreprises de presse.