Toilette intime ce qu’il faut faire… et ne pas faire !

Les parties intimes sont fragiles, ce qui impose quelques précautions et l’usage de produits adaptés. Il faut respecter certains principes : Respecter la flore vaginale La flore (des bactéries ‘’amies’’) qui se niche au creux du vagin lui permet de se défendre contre d’éventuelles agressions microbiennes. Lorsque l’équilibre de cette flore est rompu, le système de défense est altéré. Conséquence : Les germes pathogènes extérieurs bactéries, virus, parasites peuvent se développer et entrainer une infection. Attention aux germes de la région anale Le manque d’hygiène de la région Ano génitales favorise la migration et le développement des germes. C’est pourquoi il est primordial, afin de ne pas altérer la flore vaginale par les germes de la région anale, de s’essuyer et de se laver de l’avant vers l’arrière. Une hygiène quotidienne, mais douce Une toilette (douche ou bain) quotidienne permet d’éliminer toute trace de transpiration et d’éviter la macération, propice à la croissance des bactéries et autres microbes. Si au cours des siècles passés, c’est surtout le manque d’hygiène qui nuisait au bien-être vaginal, actuellement les toilettes excessives agressent également les parties intimes.

Et la pratique des douches vaginales, qui consiste à faire entrer de l’eau dans le vagin, très en vogue il y a quelques années, est à proscrire. Selon une étude américaine, publiée en 2002 dans la revue ‘’obstétrics & gynecology’’, le risque d’infection vaginale croit de 40% chez les femmes qui se livraient au moins une fois par mois à cette pratique. En effet, en rompant le fragile équilibre de la flore, la douche vaginale peut être responsable d’infections mycosiques ou bactériennes. Il faut aussi ajouter que la destruction de cette flore peut provoquer une sècheresse vaginale, nuisible au bon déroulement des rapports sexuels. Des produits qui respectent le PH L’hygiène intime de la femme doit donc se limiter à la vulve, en excluant l’intérieur du vagin. Les gants, variables nids à microbes sont à être remis au placard. Mieux vaut se laver à la main, en utilisant un produit doux, qui respecte le PH physiologique des parties intimes. Les pains dermatologiques, ainsi que certains savons ultra doux, s’accommodent parfaitement de cette mission, mais vous pouvez également leur préférer un gel spécialement adapté à la fragilité de cette zone. Destinés à la toilette quotidienne, ils permettent de prévenir irritations et démangeaisons. Mais attention, il ne faut pas les confondre avec les savons ou gels acides, dont le PH bas, proche de 3, a des propriétés antiseptiques, ni avec les gels dont le PH élevé (aux alentours de 8) permet de lutter contre les mycoses. Ces produits spécifiques dont l’application doit être de courte durée, ne doivent être utilisés que sur prescription médicale.