Islam et halal : pourquoi ça coince

L’autorité de régulation en charge des noms de domaines refuse de délivrer les extensions .islam et .halal. Après six ans de procédure, elle doit rendre sa décision cette année.

Avoir un site internet se terminant par .islam ou par .halal sera-t-il un jour possible ? C’est à l’ICANN, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, une autorité de régulation de l’Internet qui a notamment pour mission d’administrer les noms de domaines de premier niveau, que revient la décision. Une organisation turque, l’association Asia Green IT (AGIT), a demandé en 2012 le droit d’exploiter les noms de domaine .islam et .halal. Problème : l’ICANN a refusé de donner le feu vert et a mis ces deux extensions « en attente ». L’autorité de régulation américaine a en effet vu plusieurs gouvernement de pays du Moyen-Orient s’opposer à la création de ces noms de domaine. Une décision qui, selon les dires de l’ICANN, « enfreint ses propres règlements. » Mais l’autorité affirme en substance qu’elle fait ce qu’elle veut.

Fin du débat ? Pas vraiment. Ces derniers jours, il a à nouveau été question du statut de ces noms de domaine au sein de l’ICANN, comme l’indique The Register. Mais la décision reste en suspens. L’autorité de régulation a en réalité six ans pour statuer définitivement. Et elle prend donc son temps, au grand dam de l’organisation turque à l’origine de la demande. Une ICANN qui agit dans le plus grand secret : depuis plusieurs année, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers organise des réunions avec des représentants du gouvernement américain et refuse de publier un quelconque compte-rendu, rétorquant que ces réunions sont « confidentielles. » L’ICANN a, pour ces pratiques, été condamnée à payer près de 300 000 dollars à l’association turque requérante, une somme qui correspond au remboursement des différentes procédures engagées par AGIT. L’autorité doit prendre une décision cette année.

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