Roukiata Ouedraogo, un parcours semé d’embûches

Dans « Je demande la route », elle raconte son parcours avec beaucoup d’humour, depuis l’enfance au Burkina Faso, jusqu’aux scènes de théâtre parisiennes. Roukiata Ouedraogo reprend son seul en scène, tous les mercredis, jusqu’à la fin avril, au Théâtre de l’Œuvre à Paris.

Si les débuts à Paris n’ont pas toujours été faciles, Roukiata Ouedraogo les raconte, comme tout son parcours, avec beaucoup d’autodérision. Dans ce spectacle, le fil rouge, c’est elle : la quarantaine, lumineuse, devenue aujourd’hui aussi chroniqueuse sur France Inter. On la suit, depuis son enfance au Burkina. Un parcours semé d’embûches.

« Avoir confiance en moi »

Venue en France avec l’espoir d’y étudier le stylisme, elle sera en fait caissière, nounou, maquilleuse, avant ce stage au Cours Florent qui a changé le cours de sa vie. « Faire ce stage-là, pour pouvoir prendre la parole, cela m’a libéré, cela m’a permis aussi d’accepter mon accent. Vous avez remarqué, j’ai un accent, qui était boudé par pas mal de personnes… Le cours m’a permis d’avoir confiance en moi et de monter sur scène. »

La vie d’une femme

Roukiata Ouedraogo sortira du prestigieux Cours Florent deux ans plus tard, diplômée en art dramatique en 2008. Aujourd’hui, elle présente son troisième spectacle et si sa vie n’a pas été un long fleuve tranquille, elle la raconte sans pathos, même si elle évoque – et c’est rare sur une scène de théâtre – l’excision qu’elle a subie à l’âge de trois ans, et ses conséquences sur sa vie de femme.

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