En Afghanistan, la campagne pour les élections législatives du 20 octobre a été marquée par un attentat-suicide, mardi 2 octobre. En effet, un kamikaze s’est fait exploser au milieu d’un meeting tenu par un candidat dans la province du Nangahar dans (est du pays). Les autorités locales font état de treize morts et d’une trentaine de blessés au moins.
Le candidat Abdul Nasir Mohmmand présentait son programme à plus de 200 personnes rassemblées dans le district de Kama (province de Nangarhar) pour l’écouter lorsque l’explosion a eu lieu en début d’après-midi. Un kamikaze qui s’était introduit parmi les participants a fait exploser sa charge.
Menaces de mort
Cette attaque intervient à 18 jours du scrutin. Plusieurs candidats à ces législatives affirment avoir reçu des menaces de mort. C’est notamment le cas dans les provinces du pays où les talibans sont particulierement influents, telles le Helmand ou Kandahar, où un candidat a été assassiné par des hommes armés il y a moins d’une semaine. Le meurtre de Mohammed Nasir Mubarez n’a d’ailleurs toujours pas été revendiqué.
Déjà cinq candidats tués
Cinq candidats ont été tués depuis l’annonce de leur candidature, selon la commission électorale indépendante. Les assassins sont-ils de simples criminels ou sont-ils affiliés aux talibans ou a l’organisation Etat islamique ? La question reste posée. Ces deux groupes d’insurgés sont ouvertement opposés au gouvernement et à ses institutions.
Inquiétude autour des violences
Les autorités afghanes, la commission électorale indépendante ainsi que l’ONU ne cachent pas leurs inquiétudes de voir les violences s’accentuer dans les prochaines semaines. Des violences dirigées contre les candidats et contre les populations civiles. Pour sécuriser au mieux les 5 000 bureaux de vote censés ouvrir le 20 octobre prochain, 54 000 membres des forces de sécurité seront deployés à travers le pays.
RFI