L’opération de départ volontaire de l’armée ivoirienne se poursuit. Ce vendredi 4 mai lors d’une cérémonie au nouveau camp militaire d’Akouédo à Abidjan, quelques militaires ont en effet reçu symboliquement des mains du ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko, des chèques de 15 millions de francs CFA, soit environ 30 000 dollars.
La veille, lors du Conseil des ministres, le gouvernement s’était déclaré favorable au départ de 2 168 candidats à la retraite anticipée sur 2 211 candidatures enregistrées. Dans les rangs des candidats admis, on compte entre autres, trois officiers, 146 sous-officiers et 705 militaires de rang.
Les nouveaux «retraités militaires» devraient rejoindre ainsi les 991 autres qui avaient quitté les Forces armées et reçu leurs primes en décembre 2017.
«La retraite ou le départ volontaire à la retraite n’est pas une sanction. Il faut que les gens arrêtent de voir la retraite comme la fin de la vie», avait d’ailleurs déclaré le responsable ivoirien.
Cette fois-ci, le ministre a profité de la cérémonie de remise de chèques pour prodiguer des conseils aux militaires. Il leur a demandé de ne pas «gaspiller» leur prime d’incitation, mais plutôt de se battre pour réussir afin d’être des «modèles de réussite et de reconversion». Il faudra qu’ils fassent «un partage équitable dans leurs investissements» et des «dépenses prudentes», a conseillé le ministre de la Défense, ajoutant que pour faciliter le départ à la retraite, un bureau de reconversion a été mis sur pied par l’Etat.
Réduire les effectifs de 4 000 hommes d’ici à 2020
Pour lui, il s’agit d’une opération tout à faire ordinaire pour moderniser l’armée ivoirienne et la rendre plus professionnelle avec un effectif réduit.
«Ce n’est pas une opération qui tombe du ciel, ni une invention du chef d’état-major, ni une invention du ministre de la Défense. Dans toutes les armées du monde, il y a un bureau de la reconversion pour que les militaires qui ont l’inspiration de faire autre chose aient la possibilité de le faire», a confié le ministre de la Défense.
«Il s’agit dans un premier temps de ramener l’effectif de notre armée à 20 000 hommes en moyenne afin d’être en conformité avec ses objectifs opérationnels et d’harmoniser la pyramide catégorielle en vue d’améliorer le taux d’encadrement de nos hommes», a indiqué pour sa part le chef d’état-major des armées, le général Touré Sékou. Celui-ci a expliqué que «la configuration actuelle de l’armée ivoirienne n’est pas à la norme des armées modernes qui est de 5% d’officiers, 25% de sous-officiers et de 70% de militaires».
Par jeuneafrique