Discours du Président Koudouss à la cérémonie d’ouverture de la première Mosquée de Niakaramandougou, localité située en pays Tagbanan ( suite )

Conseil National Islamique fut invité à concevoir les plans de la future mosquée, tandis que le Bureau Exécutif National mettait en marche, en faveur du projet, une véritable chaîne de solidarité.
Quelle est immense la Miséricorde d’Allah. Du 19 Août 1999 au 24 Août 2001. Nous voilà réunis pour ouvrir officiellement les portes de la mosquée de Niakaramandougou, la deuxième mosquée du pays après celle de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) à Abidjan, entièrement réalisée par le Conseil National Islamique.
Chères sœurs, chers frères en Islam, on peut construire une mosquée pour plaire à Allah, on peut aussi construire une mosquée dans le but de combattre les musulmans ou par rivalité, comme
ce fut le cas aux premières heures de l’Islam, tout comme aujourd’hui s’y emploient certains esprits chagrins. Mais, leur sort est connu d’avance.
En effet, dans la banlieue Sud de la cité Sainte de Médine, où notre Prophète (SAW) s’arrêta d’abord, lors de l’hégire, avant de s’installer au centre ville, l’envoyé d’Allah fit construire dans ce quartier une mosquée  » Fondée sur la piété « . La mosquée de Quba. Rongé par les progrès de la nouvelle religion, un moine arabe médinois, du nom de Abou Aâmer donna à douze (12) hypocrites musulmans l’ordre de construire non loin de la mosquée de Quba, une mosquée rivale, celle de  » la subversion « , afin de concurrencer la mosquée  » fondée sur la piété « . L’objectif était aussi
et surtout d’y regrouper les ennemis de l’Islam naissant, pendant que Abou Aâmer était allé en Syrie conclure un pacte avec les romains et déverser sur Médine des divisions de l’armée romaine pour en finir avec le monothéisme pur. Que dit le Saint Coran au sujet de cet événement ?  » Quand à ceux quiont édifié une mosquée pour en faire un mobile de rivalité, par
esprit de méchanceté et d’impiété dans l’intention de diviser les croyants en attendant le retour (d’Abou Aâmer) qui a déjà combattu auparavant Dieu et son messager, ils jurèrent de toute leur
force que :  » nous n’avons visé qu’une ouvre de bienfaisance « . Et Dieu atteste qu’ils sont vraiment menteurs.  » sourate 9 verset 107. Ainsi vous le constaté, on doit
construire une mosquée dans le but exclusif de rechercher l’agrément d’Allah. En Islam, il n’y a pas de vie religieuse communautaire sans mosquée. Elle occupe dans le cœur et la vie du croyant une place de choix. L’Islam, ce n’est autre chose que le vécu du Prophète messager Mohammad (SAW). L’histoire retient que dès son arrivée à Médine, lors de l’hégire, sa préoccupation prioritaire fut de
bâtir une mosquée, celle qui est devenue aujourd’hui, la plus grande mosquée du monde après la sainte mosquée qui abrite la Kaaba à la Mecque et qui porte son nom. Pour montrer à ses contemporains, comme aux générations qui allaient venir après lui, toute l’importance de la mosquée, il participa personnellement à sa construction. Les Kalifes qui se succédèrent à la tête de la Oummat islamique ont suivi son exemple, en accordant la priorité des priorités à l’édification de mosquées dans les contrées fraîchement islamisées.

Depuis l’époque de ces fondateurs glorieux jusqu’à nos jours, bâtir des mosquées constitue l’un des objectifs essentiels pour toute communauté musulmane digne de ce nom.
Mais, pourquoi cet intérêt particulier pour la mosquée, alors que le musulman à la possibilité de faire sa prière partout où il se trouve ?
La réponse se trouve sans le rôle et la mission assignés à ce lieu de culte. En vérité, la mosquée est le lieu par excellence où s’accomplit la prière en commun, vivement recommandée par le Saint Coran et le Prophète Mohammad (SAW). Parce que dans notre religion, prier en commun vaut, en mérite, 27 fois la prière individuelle. En outre, le rassemblement à cinq moments différents de la journée, au sein de la mosquée, favorise une meilleure compréhension de la pratique religieuse, cultive en nous les nobles sentiments de fraternité et de solidarité entre frères musulmans.
La mosquée c’est aussi un lieu de retraite spirituelle, un centre social et culturel mais surtout une école d’où sont sorties toutes les grandes figures du monde musulman. A titre d’exemple, nous nous contenterons de citer les quatre imams fondateurs des quatre grandes écoles juridiques. Ce sont les Imams Malick, Abou Hanifa, Ahmed Boun Hambal et Shafi. Ce qui explique d’ailleurs que c’est autour des mosquées que les premières universités du monde musulman se sont créées et développées, à partir du 9ème siècle de l’ère chrétienne. Bâtir une mosquée s’impose par
conséquent comme un acte extrêmement méritoire, un acte dont les récompenses auprès d’Allah sont immenses comme le souligne cet hadith selon lequel :  » quiconque construit une mosquée
Niakaramandougou, localité située en pays Tagbanan, souffrait d’un manque, d’une anomalie ontologique : pour Allah, Allah lui bâtira une demeure dans le paradis  » A suivre…