L’Etat sénégalais est confiant quant aux mécanismes mis en place pour attirer les investissements pour le secteur des infrastructures. Selon le ministre délégué en charge du Développement du réseau ferroviaire, Abdou Ndéné Sall, qui s’exprimait ce weekend à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la conférence sur les infrastructures organisée par l’Association des investisseurs américains (MIDA), en partenariat avec la commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (ECA), le Sénégal a aujourd’hui tout ce qu’il faut pour gagner la confiance des investisseurs. «Aujourd’hui, il est prouvé que c’est par la confiance que l’on peut attirer les investisseurs publics et privés. C’est pourquoi, au Sénégal, nous avons un cadre de gouvernance fiable et une stratégie locale crédible avec le Plan Sénégal Emergent (PSE), le FONGIP, le FONSIS avec un plan d’exploitation solide permettant de mobiliser les investisseurs publics et privés pour résoudre les problèmes de ce pays et réduire le gap infrastructurel», a déclaré le membre du gouvernement qui reste pourtant convaincu qu’il reste encore beaucoup d’efforts à fournir pour atteindre le niveau escompté.
«Nous devons encore faire des efforts puisqu’il nous faut beaucoup plus d’argent pour vraiment avoir une croissance à deux chiffres», a-t-il indiqué. Pour Abdou Ndéné Sall, les investissements dans les infrastructures sont très urgents et sont liés à la croissance du pays. «Le développement des infrastructures devrait être le remède pour la morosité de l’économie», a souligné le ministre.
Le gap infrastructurel, un frein à l’émergence
Le manque d’infrastructure sur le continent africain et donc au Sénégal constitue un grand frein à l’émergence que poursuivent les pays.
«Le constat actuel est cependant amer, car l’Afrique est le continent le moins doté en infrastructures et cela constitue un grand frein à l’émergence. En effet, l’un des problèmes majeurs du continent demeure l’insuffisance d’infrastructures et les problèmes d’accès à l’énergie qui freinent largement les perspectives de croissance et la réduction de la pauvreté. Les besoins sont considérables en particulier dans les secteurs du transport, de l’énergie, de l’eau et des technologies de l’information et de la communications», a souligné Abdou Ndéné Sall.
Selon lui, le déficit d’infrastructure est à l’origine de la croissance des coûts de production et des services, de la baisse de la compétitivité, mais aussi à un impact négatif sur l’accès aux marchés et les flux des Investissements directs étrangers (IDE).
«Spécifiquement dans le secteur routier, la densité en Afrique est de 4,5 km pour 100 km2, contre 170 km pour 100 km2 en Europe. Et, cela témoigne des efforts à consentir pour résorber le déficit. Le Sénégal, avec une densité de 7,4 km pour 100 km2, soit 3,2 km de plus que la moyenne en Afrique», a illustré le responsable gouvernemental avant d’enchaîner en expliquant que la résorption de ce déficit «est sous-tendue par le déploiement d’un important programme d’investissements dans les secteurs porteurs, capables d’impulser la dynamique de croissance forte et soutenue. Et le secteur des infrastructures en est l’un des piliers stratégiques».
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